dimanche 27 septembre 2020

"Quelques épaves particulières", de Sydney Simonneau

 


Derrière ce livre auto-édité, à savoir "Quelques épaves particulières", de Sydney Simonneau, se cache un texte astucieux.

Marqué par la Bretagne (il y a quelques passages rédigés en breton) et donc par la mer, ce récit de découvertes est une fausse histoire marine.

Ainsi, les épaves découvertes par cette bande de copains qui partent en plongée ne sont pas celles que l'on imagine. Je ne vous en dis pas plus, de peur de déflorer le livre.

Extrait de "Quelques épaves particulières", de Sydney Simonneau :

"Quelque chose d'anormal allait assurément se mettre en scène. Recueilli dans le tamis de ma mémoire, mis en lumière par cette errance des profondeurs, un scénario d'exception commençait lentement à s'élaborer. Il ne restait plus qu'à le laisser nous aborder…

Ce fut Clément qui repéra le premier la masse étonnante qui gisait derrière un bloc de granit. En partie recouverte de berniques et d'ormeaux, la chose paraissait ruminer de vieilles tempêtes.

"Ces radios libres dont on parle beaucoup et qu'on entend si peu" - Libération du 7/06/1978"".

Les illustrations couleur de la couverture et des pages intérieures sont de l'auteur.

Si vous souhaitez en savoir plus sur "Quelques épaves particulières", de Sydney Simonneau, qui est vendu au prix de 15 €, contact de l'auteur : fasyval@wanadoo.fr

"Poèmeries", de Frédéric Chef

 


Non, la bonne poésie rimée n'est pas morte ! En voilà un parfait témoignage, à travers ces "Poèmeries" de Frédéric Chef, publiées par les Editions Traversées, recueil de sonnets.

Ce que j'entends par bonne poésie rimée ? De la poésie où l'on n'entend pas que les rimes, mais où tout le texte devient musique et rythme, donc vrai plaisir de lecture.

Ici, les thèmes sont plutôt classiques et éternels : "Vanités", pour célébrer les amours passées, ""Hommageries", pour rendre hommage aux œuvres des poètes aimés ou même connus, et "Voyageries", pour évoquer des pays touristiquement parcourus.

Malgré ces thèmes classiques abordés, les licences stylistiques existent, qui feraient bondir les pharisiens du vers classique. Par exemple, ces mots coupés en deux et rejetés au vers suivant.

Mais l'essentiel n'est pas là, à mes yeux, comme résumé plus haut.

Extrait de "Poèmeries", de Frédéric Chef :

"Sur un tertre perché le parlement au pa-
lais du peiple défie les pesanteurs du temps
son béton se lézarde et créé les embarras
du pouvoir et les visiteurs dociles en rangs

se pressent chez Sissi l'impératrice dans
Versailles aussi avec ses galeries sans glace
au long des couloirs nus où le marbre rampant
le dispute au cristal de Bohême les grimaces

qu'on fait n'y changent rien le Génie des Carpates
avait bien fait les choses et les superlatifs
qu'égrène vif le guide à ces jeunes démocrates

agacent on a chassé d'ici comme des chiens
les habitants le ridicule tue comme empalait
Vlad Tepes les Ottomans et d'autres plébéiens

(Bucarest).

Ce livre est préfacé par Bertrand Degott.

L'aquarelle de la première de couverture est une aquarelle de Jean-Claude Pirotte, autre poète célébré dans ce volume.

Si vous souhaitez en savoir plus sur "Poèmeries", de Frédéric Chef, qui est vendu au prix de 15 €, rendez-vous sur le blog des éditions : https://revue-traversees.com/les-editions-traversees-2/

jeudi 10 septembre 2020

"la vie, et caetera", d'Henri-Michel Polvan

 


Publié par les Éditions Le Contentieux, "La vie, et caetera", d'Henri-Michel Polvan n'est pas un texte poétique en sens strict du terme. Des poèmes ne sont pas publiés ici. Le texte de "la vie, et caetera" se présente comme un récit découpé en chapitres, qui séparent les différentes étapes de la vie d'un être humain : "Genèse", "Élaboration", "Apogée", "Déclin" et "Fin".

Cependant, "la vie, et caetera" est un texte on ne peut plus poétique par son contenu. J'ai particulièrement apprécié le ton humoristique employé par l'auteur, qui créé de la philosophie bidon -j'aime bien quand on se moque de la philosophie sentencieuse - en jouant sur les mots. C'est une façon efficace de dédramatiser des choses sérieuses, comme l'amour ou la mort. Cette légèreté de ton constante, qui a quelque chose d'aristocratique (hors du temps), permet de survoler la vie sans rencontrer trop d'encombres.

Extrait de "La vie, et caetera", d'Henri-Michel Polvan :

"Le début de la descente ne se distingue en effet que très confusément de la fin de la montée. Il peut même arriver que le palier, entre les deux, soit assez long pour qu'on le croie perpétuel. C'est un sentiment qui laisse traîner par-ci, par-là, une petite illusion d'éternité, mais rien de grave. Au contraire : lorsque c'est le cas, le sujet en profite pour trouver la vie belle, ce qui l'entraîne dans une sorte de campagne publicitaire en faveur de sa conception, et qu'il va en développant auprès de tous ceux qui veulent bien l'entendre."

Le dessin de couverture est de Pascal Ulrich.

Si vous souhaitez en savoir plus sur "La vie, et caetera", d'Henri-Michel Polvan, qui est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur le blog des éditions : https://lecontentieux.blogspot.com/