Je notule - c'est un joli mot hein ? - avec un peu de retard,
ce recueil de Vincent Motard-Avargues, mais la poésie ne se démode guère, alors
on peut y aller !...
"Si peu, tout" regroupe des courts poèmes avec des vers
courts, dont l'un au moins en général est posé un peu à l'écart sur la page.
Sont décrits ici quelques moments de vie saisis à l'irruption du
soleil.
Et je trouve que l'auteur restitue très bien, la forme concise
aidant, cette irruption, qui est synonyme, non pas seulement d'un éblouissement
visuel, mais également d'une sorte d'illumination, voire de dérèglement de tous
les sens corporels, par exemple une sensation de chaleur intense.
Et de cette illumination au vide, il n'y a qu'un pas. D'abord
visuellement, puisque les choses éblouissantes apparaissent comme posées au
milieu de nulle part (ce vide aussi dans la page). L'inaction causée par la
chaleur, ou tout simplement parce que le beau temps incite à des vacances bien
méritées, peuvent aussi causer cette sensation de vide.
Et c'est ainsi que le "si peu" devient "tout".
Par exemple, ce poème :
"Où
regarder
je ne vois rien
j'aimerais
terre d'ombres et
de bruits
nuit
océan
vent qui fouette
le statu quo
écume et ressac
à admirer
aveugle"
Pour en savoir sur
"Si peu, tout", de Vincent Motard-Avargues, recueil publié aux
Editions Eclats d'encre et vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site des
éditions : http://www.eclatsdencre.com/