Comment
s'en sortir quand on est célibataire, que l'on vient de perdre son emploi, même
précaire, et que l'on vit seul en région parisienne ? Renaud est le personnage
principal du premier roman d'Etienne Ruhaud, qui se trouve confronté à
cette problématique du pire.
Si cela
continue comme ça, d'ailleurs, nous allons assister à la naissance d'un nouveau
genre littéraire, comme une sorte de roman d'apprentissage à l'envers. La faute
à notre société et surtout à ses décideurs, qui savent très bien s'occuper
de la jeunesse, en pensant d'abord à eux-mêmes ! Ainsi, sans le vouloir,
"Disparaître" peut être vu comme une oeuvre engagée dans une
dénonciation, même a minima, de ces ravages sociaux.
Ici, la
réponse à la question de la survie en milieu urbain tient dans un seul mot :
disparaître, qui donne le titre du roman.
Mais je
ne peux vous en révéler davantage, auquel cas ce texte n'aurait plus de mystère
pour vous.
J'ai en
tout cas beaucoup aimé "Disparaître" pour plusieurs raisons :
d'abord, l'excellente connaissance et description des paysages urbains, qui ne
se limitent pas aux seuls immeubles et rues qui les desservent, mais également
à moult friches industrielles ou immobilières situées au milieu de nulle
part...
Ensuite,
l'auteur sait très bien rendre la solitude en milieu urbain, quelque chose de
profondément déshumanisé, où seules les pensées ont encore une consistance
humaine.
Enfin, le
style de l'auteur, qui reste dans la retenue, ajoute encore à la
crédibilité du chemin de croix de Renaud.
Ainsi,
"Disparaître" constitue une description fidèle des conditions de vie
d'aujourd'hui, entre réussite scolaire et faillite sociale, à laquelle est trop
souvent destinée notre génération perdue.
Pour en
savoir plus sur ce livre, vendu au prix de 13 €, vous pouvez vous renseigner
sur le site de son nouvel éditeur basé dans la région parisienne, Unicité,
http://www.editions-unicite.com/, dont le
mail est editionsunicite@laposte.net
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