Je ne sais pas
qui est ce Dabek. En tout cas, c'est un drôle de zèbre, enfin non, c'est un homme, mais un homme qui est comme un enfant, quelqu'un qui se permet de faire ce qu'il veut dans ce monde où la
liberté d'ordinaire n'existe pas, et qui montre, au besoin, sa
propre conception de la justice... C'est le cas quand notre
héros se préoccupe de la coccinelle qui est coincée sur le dos au tableau
de bord de son auto, mais ne voit pas la bagnole qui a fait un tonneau sur
la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute.
L'écriture de
Bernard Deglet est très précise et agit comme une mise en scène. Il faut
toujours faire attention au détail que produisent les choses autour de Dabek,
dans ce monde un peu bizarre qui finit par devenir irréel quand il n'est
pas regardé sous l'angle de l'habitude.
Ce n'est sans
doute pas un hasard si le texte qui compose "Dabek se précipite" a
fait l'objet d'une performance à Lyon en 2011. Il y a un côté très fonctionnel
dans le monde de Dabek qui se déplace beaucoup et partout, bref,
comme un mec d'aujourd'hui un peu curieux de tout mais assez oublieux aussi,
avec la spontanéité en plus toutefois.
Nul doute que
ce personnage fera de vieux os. C'est la providence qui le veut.
"Parfois
un chemin s'impose à lui et il l'emprunte vers les prés, un bois, le grand pierrier.
Parfois ce chemin disparaît en chemin. Alors ils restent là en plan tous les
deux, c'est à dire Dabek tout seul pensant à son père spécialiste de ces
chemins qui commençaient bien et n'allaient pas bien loin, son père roi factice
d'un monde beau, petit et étroit qui ne menait pas loin. Lui, donc, et le
chemin qui s'oublie. Car tout s'oublie en chemin".
Pour en savoir
plus, rendez-vous sur le site de l'éditeur http://colorgang.eu/
Et sur le blog
de l'auteur http://sarieloubal.blogspot.com/
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