"Le
bar de Casino" de Jean-Marc Proust, publié dans la collection "La
main aux poètes" des éditions Henry, n'est pas une pub (quoique !) pour une
grande surface ni pour le jeu, mais plutôt un recueil d'aphorismes, qui
prennent parfois la forme de courts poèmes.
Le moins
que l'on puisse dire avec "Le bar de Casino", c'est que nous ne
sommes pas dans l'illusion sur nous-mêmes, sur notre place dans le monde.
C'est
bien le but des aphorismes que de remettre l'église au centre du village
(l'église ce n'est pas nous-mêmes !).
Le
lecteur ne peut tout de même pas s'empêcher de penser qu'il y aurait une beauté
possible, quelque chose qui nous exalterait, y compris dans ces textes là !
Parfois,
l'auteur nous surprend par sa hiérarchie des valeurs : "Que
serions-nous sans le bavardage ? / Des ports asséchés / où rien ne
s'embarquerait". Des fois, je rêverais bien, moi, d'être un
port asséché.
Parfois
aussi, souvent, on se sent d'accord avec Jean-Marc Proust : "Quand
les regards ne s'attardent / plus sur vous, / il est facile de parler de
sagesse. Or la sagesse c'est / le gros mot des vieux, / l'odeur
d'enterrement".
Zut ! il
arrive même qu'il y ait de la poésie (gros mot !) là-dedans : "J'ai
toujours été un pauvre type parmi / mes soleils magnifiques".
Alors,
là, ça devient vraiment trop grave...
Pour
vous procurer "Le Bar de Casino", de Jean-Marc Proust (avec une
couverture d'Isabelle Clément), vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur le site
des éditions (Henry) : http://www.editionshenry.com/
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