Les
poèmes de Marc Tison publiés ici sont des remix de textes auparavant publiés en
revues. Le choix d'un terme musical pour cette poésie n'est pas une
coquetterie, car une fois n'est pas coutume dans ce domaine, les poèmes de
"Les paradoxes du lampadaire" et de "A NY" (à New-York)
sont d'inspiration presque entièrement musicale.
Pas
dans ce qu'ils décrivent forcément (le milieu des loubards et des rockers
parfois), mais de la façon dont ils le décrivent. Il s'agit vraiment là d'une
vision du monde en rock and roll. Déjà, le rythme du rock and roll est dans
l'écriture.
Et
ensuite, ces mégalopoles que l'auteur traverse sont destroy chaotiques, à la
fois collectivistes et individualistes et plutôt pour le pire que pour le
meilleur. Ce monde essentiellement urbain est celui d'une civilisation
anglo-saxonne, même quand ce n'est pas "A NY" et même quand elle
s'ignore.
D'ailleurs,
Marc Tison s'accoutume plutôt bien de ce chaos, parfois en faisant de l'humour
vache. La misère et la violence semblent orchestrés dans une même partition qui
les dépasse, charriés par un même élan vital. Il faut dire que c'est l'espoir
de révolutions dans l'action qui nourrit ce présent qui chante, même si les
voix sont éraillées :
"Pas
de SOS
"No
escape"
Grimpe
la colline
T'auras
une belle vue
Sur
la mer au lointain
Les
phares hertztiens
Peignent
l'air
Le
ciel en C02
Métal
et fleurs
Parfumées
au méthanol
des distilleries
clandestines
Au
sous-sols des nouveaux immeubles
Déjà
mis en ruine
En
cours de démolition
Alors
Fument
furoles funambules
De
nos pensées d'étincelles
Les
gaz au ras du sol
De
nos esprits de marge
Le
premier métro vient d'arriver
Encore
je ne dormirai pas
Jamais"
Bref,
de la poésie immédiate.
La
couverture est de Marc Tison.
Pour
vous procurer ce recueil vendu au prix de 5 €, vous pouvez contacter
l'auteur : mtgmt@orange.fr et http://marctison.wordpress.com
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