dimanche 7 juin 2015

"Monde, j'aime ce monde", de Daniel Birnbaum



La poésie de "Monde, j'aime ce monde réside dans les détails de la vie quotidienne que Daniel Birnbaum, dans ce premier recueil publié, prend soin d'éplucher avec méticulosité.
Ceci n'est d'ailleurs pas un reproche, car cette poésie là évite le renfermement sur soi pour plutôt s'intéresser aux réalités du dehors.
En même temps, l'observation du dehors renvoie à la vie intérieure du poète qui opère des rapprochements pas si fortuits qu'ils en ont l'air, entre ce qu'il voit et ce qu'il ressent.
Avec "Monde, j'aime ce monde", le lecteur n'aura pas de mal à se laisser emporter par les mots en se représentant toutes les choses dont il est question, en les parant de leurs reflets et couleurs.
En échange, le poète lui adressera une quantité de clins d'œil malicieux (par exemple : "Monde, j'aime ce monde" est un remake de "Bond, James Bond"), ceux d'un vivant, qui tirent parfois sur la révolte.
Oui, malgré toutes ces chausse-trappes, on l'aime, ce monde !
Ci-après, un poème extrait de "Monde, j'aime ce monde" :

"Fantasme de banquière en réunion

Les négociations s'ouvrent
on s'ennuie ferme à écouter
les pourparlers les pourneriendires
les supérieurs les ego
A les voir si guindés
dans leur costume sombre
elle se demande si
le bout de leur sexe
pourrait rejoindre
le bout de leur cravate
pour peu que la conversation
s'y prête
à un fort taux d'intérêt."

Avec une préface de Cathy Garcia.
Pour en savoir plus sur ce livre publié dans la collection Polder de la revue Décharge et vendu au prix de 6 €, consulter également : http://www.dechargelarevue.com/-La-collection-Polder-.html

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