La poésie de
"Monde, j'aime ce monde réside dans les détails de la vie quotidienne que
Daniel Birnbaum, dans ce premier recueil publié, prend soin d'éplucher avec
méticulosité.
Ceci n'est d'ailleurs
pas un reproche, car cette poésie là évite le renfermement sur soi pour plutôt
s'intéresser aux réalités du dehors.
En même temps,
l'observation du dehors renvoie à la vie intérieure du poète qui opère des
rapprochements pas si fortuits qu'ils en ont l'air, entre ce qu'il voit et ce
qu'il ressent.
Avec "Monde,
j'aime ce monde", le lecteur n'aura pas de mal à se laisser emporter par
les mots en se représentant toutes les choses dont il est question, en les
parant de leurs reflets et couleurs.
En échange, le poète
lui adressera une quantité de clins d'œil malicieux (par exemple : "Monde,
j'aime ce monde" est un remake de "Bond, James Bond"), ceux d'un
vivant, qui tirent parfois sur la révolte.
Oui, malgré toutes ces
chausse-trappes, on l'aime, ce monde !
Ci-après, un poème
extrait de "Monde, j'aime ce monde" :
"Fantasme de
banquière en réunion
Les négociations s'ouvrent
on s'ennuie ferme à
écouter
les pourparlers les
pourneriendires
les supérieurs les ego
A les voir si guindés
dans leur costume
sombre
elle se demande si
le bout de leur sexe
pourrait rejoindre
le bout de leur
cravate
pour peu que la
conversation
s'y prête
à un fort taux
d'intérêt."
Avec une préface de
Cathy Garcia.
Pour en savoir plus
sur ce livre publié dans la collection Polder de la revue Décharge et vendu au
prix de 6 €, consulter également :
http://www.dechargelarevue.com/-La-collection-Polder-.html
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