"Quotidiennes
pour résister", qui vient d'être publié par les Editions La Porte, se
composent de 17 poèmes. De loin, ce qui surprend, tout d'abord, c'est l'extrême
homogénéité apparente de ces poèmes, qui tiennent tous en une seule strophe et
donnent l'impression qu'ils comprennent toujours le même nombre de
vers. Eh bien ! L'apparence est trompeuse, car en fait, non. Chaque poème
a entre 6 et 9 vers, si je ne m'abuse. Le devoir formel ne l'emporte pas,
donc...
Vous me direz,
et alors, qu'est-ce que ça peut faire ? Je veux dire par là, malgré
tout, que le fond de ces poèmes est en exacte correspondance avec leur
forme apparente. Car il s'agit toujours, en fin de compte, d'incantations.
D'ailleurs,
Georges Cathalo ne se laisse pas démonter à la fin de chaque strophe. Chaque
jour, il repart à l'attaque, par l'écriture, et pour contester l'ordre
économique actuel, ainsi que toutes sortes de petites lâchetés
"modernes". Il n'y a pas de panique chez lui, ça ne part pas dans
tous les sens, mais il appelle de son âme les poètes à "résister résister
résister". Aucune fantaisie circonstancielle dans ces textes. Pas d'image
inutile. Il s'agit de réveiller la conscience des écrivains, sans faire le
malin avec le langage. Ce serait tellement plus facile !
Un poème en
exemple, pour la route :
"un livre
est un livre seulement
s'il recèle des
surprises
charmes et
violences
tendresses et
provocations
et tout un
arsenal d'armes fatales
qui serviront
peut-être un jour
à construire ou
à reconstruire".
La poésie de
Georges Cathalo, vous pouvez la lire, c'est du solide, ça tient la route !
Pour en savoir
plus, vous pouvez commander le livre à Yves Perrine (Editions La Porte), 215
rue Moïse Bodhuin 02000 LAON (3,75 € le livret, 20 € les 6).
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