Ce recueil posthume de Pascal
Ulrich (1964-2009) regroupe cinquante poèmes écrits en 1992 et déjà publiés
dans des revues.
D'après son éditeur, Robert
Roman, des éditions du Contentieux, ces poèmes sont des « premiers
jets », en même temps que des « derniers jets ».
Et cela se sent, à la lecture,
car il y a dans ces textes une vitesse de perception peu commune, tout ce que
perdent les artisans de la poésie quand ils peaufinent leurs œuvres. Cela se
sent également lorsqu'au passage, sans insistance, Pascal Ulrich s'amuse à jouer
sur les sonorités et les rythmes de certains mots.
Ces poèmes coulent de source, même si
la fin est une vraie chute, et donc une fermeture sombre et semblant
définitive.
Je ne déplore pas ce côté sombre car
pour moi, cela signifie lucidité et non fin du monde.
A lire aussi vite que cela a été
écrit, pour retrouver la fraîcheur des poèmes et à relire, à revoir...
Extrait de « Derniers jets
avant l'automne », de Pascal Ulrich :
« Se réveiller en hurlant
avec aux lèvres les mots
qui glisseront sur les épaves
de l'âme
et du sentiment
et vivre pour vivre
autrement et autre part
parce que c'est le rêve
qui illumines les pensées
les matins de détresse
et c'est toujours demain
demain demain demain
toujours demain
comme si aujourd'hui
n'était qu'un spectre
un vieux rat malade
demain et pourquoi pas
si celui-là m'offre
le jour et l'horizon
assez bleu pour vaincre ma
nuit
plasma plasma plasma
ceci est sang ceci est vie
parfaitement
ce sont des mots
des mots de trop
car dire écrire
c'est partir vers le
naufrage... »
Pour en savoir plus sur
« Derniers jets avant l'automne », de Pascal Ulrich, vendu au prix de
8 €, contact : romanrobert60@gmail.com
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