« Ta vigne à sang », de
Christophe Sanchez est publié dans un supplément à la revue « Festival
permanent des mots » (animée par Jean-Claude Goiri), intitulé "Billet".
L'occasion déjà de signaler le bel aspect de ces huit pages oranges joliment cousues et armées de leur logo.
Et pour en dire un peu plus sur « Ta vigne à sang », ce court poème est une sorte de choral à deux voix.
D'un côté, l'âpreté du présent de la vigne, difficile à cultiver, entre vertige et chute, ce qui est rendu dans une prose dense dont le début est repris une deuxième fois, avec une légère variation.
L'occasion déjà de signaler le bel aspect de ces huit pages oranges joliment cousues et armées de leur logo.
Et pour en dire un peu plus sur « Ta vigne à sang », ce court poème est une sorte de choral à deux voix.
D'un côté, l'âpreté du présent de la vigne, difficile à cultiver, entre vertige et chute, ce qui est rendu dans une prose dense dont le début est repris une deuxième fois, avec une légère variation.
La voilà, cette prose :
"Aux coteaux longs, d'escarpe en escarpe, il faut gravir jusqu'à la cime et redescendre sur les talons. La terre est sèche et dure, est séchée et durcie par le temps qui, ici, s'est arrêté aux portes d'un ciel brun, souillé de la boue qui dévale sans jamais s'accrocher aux piquets des ceps. Tu y viens à deux tirer la récolte de la pente. Deux pas en avant, deux pas en arrière. L'équilibre est précaire, la cordée pauvre. Personne ne veut, ne peut rester ici. C'est un paysage de montagne au dévers diabolique. La température tombe, l'air se raréfie et happe vers le bas les plus téméraires paysans. Tu les tailles à ras. Tu y tires les cheveux en pleurs. Tu la traites au souffre lourd de plomb et de cuivre. Tu peignes ses loques pour la rendre belle aux yeux de Dionysos, dieu tenu pour diable au regard de ton vin occis".
De l'autre, le lyrisme du vin bu
en souvenir de celui de qui la terre est héritée, à travers des vers presque réguliers.
Bref, un beau poème, parce que véhément.
Pour en savoir sur « Ta vigne à sang », vendu au prix de 2 €, contact de l'éditeur : http://fepemos.com
Bref, un beau poème, parce que véhément.
Pour en savoir sur « Ta vigne à sang », vendu au prix de 2 €, contact de l'éditeur : http://fepemos.com
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