Avec "Le ciel déposé
là", de Jean-Baptiste Pédini, c'est l'histoire de tout un monde qui
s'écrit à partir du ciel, ce dernier jouant le rôle d'un miroir dans lequel se reflètent hommes, autres mammifères, choses, bref, tout le reste. C'est un monde épuré,
dont le portrait est dressé en quelques lignes, dans ces poèmes en prose, aux
phrases courtes. Mais chaque détail frappe le lecteur, comme autant
d'annotations qui dessinent le croquis de l'ambiance, ne négligeant pas même le moindre son.
Il ne se passe rien, souvent, mais
il n'est pas certain que cela dure. Comme souvent, dans les textes de
Jean-Baptiste Pédini, le poète est un observateur tapi dans un coin, mais son
œil semble redouter que quelque chose de grave, ou plutôt de bouleversant, se
produise. Quelque chose qui casserait l'équilibre précaire du monde.
"Le ciel déposé là", en
résumé, c'est un peu le calme avant la bataille (qui ne se produira sans doute jamais, et tant mieux) ou après (lorsque tout rentre dans l'ordre).
Extrait de "Le ciel déposé
là" :
"C'est cette distance qui
saute le plus aux yeux. Une ombre flâne dans les blés. On entend un bruissement.
Les pierres claquent. L'humeur décline. La luminosité s'écrase tout au fond de
sa niche, déjà prête à ronger le jour."
Si vous souhaitez en savoir plus
sur "Le ciel déposé là, de Jean-Baptiste Pédini, qui est vendu au
prix de 9 €, il convient d'écrire à son éditeur : "L'Arrière-Pays", 1
rue de Bennwihr 32360 Jégun.
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