Publiés par les éditions
« La Porte », ces deux groupes de quelques poèmes sont assez
énigmatiques.
Dans ces deux courts ensembles,
les instruments de musique servent de média pour évoquer le nombre de
personnes, des petites foules, pour emprunter le terme à leur auteur.
Dans « A huit et la petite
foule », les instruments (au nombre de huit pour un octuor) permettent de
blasonner des parties du corps des instrumentistes, tel le pied de l'altiste,
la nuque de la clarinettiste.
Également évocation d'une forme
poétique ancienne, après le blason, « Chanson pour hautbois »
rappelle la ballade, en même temps que la musique, omniprésente, car elle finit
par un envoi.
Dans ces poèmes, que je préfère à
ceux du précédent ensemble, car plus véhéments, le style fait la beauté.
Extrait de « Chanson pour
hautbois » :
« Hé, jolis coureurs de
ballon
jambes tranchées au ras des
fesses
- garçonnets hurlant chair
mêlée
au maillot de foot, aux éclats
d'acier – hé, coquines à gémir
le blanc des rêves baveux sale
de sang à l'arrière du crâne
toutes roses de pulpe sous
la peau brûlée – fillettes au
pied
d'un mur étonnées du flot sous
elles
coulant de leur cul forcé
blanches
aux lèvres et muettes muettes
-
lecteurs de mickey s'en allant
des boyaux parmi les décombres
sur leurs vomissures – oh,
coquettes
dans leur merde et leur pisse
assises - »
Si vous souhaitez vous procurer
« A huit et la petite foule » et « Chanson pour hautbois »
de Christian Degoutte, qui est vendu au prix de 4 €, vous pouvez écrire à
l'éditeur : Yves Perrine, La Porte, 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.
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