"Dans la course, hors circuit", de Murielle Compère-Demarcy, vient d'être édité par les Editions Tarmac, dans la collection "Carnets de route".
Illustré par Jacques Cauda, cet ensemble de poèmes retranscrit les rapports sociaux de travail existant entre exploités et patrons dans une perspective résolument tectonique.
Autant dire que ce n'est pas de rigolade, car malgré tous les efforts des médias pour présenter la chose de manière agréable, la lutte des classes existe toujours, même si elle n'oppose, en définitive, que des pauvres aux riches.
Ces frictions sociétales se répandent hors du monde du travail, dans la société toute entière, par la supériorité de la vitesse numérique sur l’adaptation des lois.
Et au milieu de tous ces impératifs de productivité, l'être humain, lui, survit comme il peut, avec ses ennuis plus ou moins personnels, les maux hérités de sa condition, à la fois "Dans la course" et "Hors circuit".
Malgré cette présentation de fond, n'allez pas croire que le texte de Murielle Compère-Demarcy ne serait pas poétique.
Bien au contraire, à travers d'amples poèmes (de plusieurs pages), il déploie ses images en rythmes, tout à son sujet, sans chercher à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Extrait de "La fatigue de l'effeuillée" (le début) :
"Le monde marche nos têtes sur le sol
à l'envers
une veste de soleil & de pluie
en peau retournée de velours
brûlant ou douche froide
abats de nos apparences
on en oublie fatigués
de numéroter nos abattis
Le monde marche affublé de nos lunettes de soleil
à brûler la peau ce soleil glacé
la boule à zéro en plein ciel
nos rêves arrachés de sous nos paupières
en plein cœur
décollés de nos rétines
l'espoir dénudé
balayés d'un revers de main
la mer pourtant au bout
de la rue de l'image
sur le transat d'un Atlantique accroché
à des escales pas claires de capitaines Fracasse
version 21e siècle
fracassés sur des digues
à la ramasse
leur faux Atlantique accroché
aux climats délétères des voiles de fatigue..."
Pour en savoir plus sur "Dans la course, hors circuit", de Murielle Compère-Demarcy, qui est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.tarmaceditions.com/
Bien au contraire, à travers d'amples poèmes (de plusieurs pages), il déploie ses images en rythmes, tout à son sujet, sans chercher à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Extrait de "La fatigue de l'effeuillée" (le début) :
"Le monde marche nos têtes sur le sol
à l'envers
une veste de soleil & de pluie
en peau retournée de velours
brûlant ou douche froide
abats de nos apparences
on en oublie fatigués
de numéroter nos abattis
Le monde marche affublé de nos lunettes de soleil
à brûler la peau ce soleil glacé
la boule à zéro en plein ciel
nos rêves arrachés de sous nos paupières
en plein cœur
décollés de nos rétines
l'espoir dénudé
balayés d'un revers de main
la mer pourtant au bout
de la rue de l'image
sur le transat d'un Atlantique accroché
à des escales pas claires de capitaines Fracasse
version 21e siècle
fracassés sur des digues
à la ramasse
leur faux Atlantique accroché
aux climats délétères des voiles de fatigue..."
Pour en savoir plus sur "Dans la course, hors circuit", de Murielle Compère-Demarcy, qui est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.tarmaceditions.com/
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