Publié par la très ancienne revues "Souffles" (elle date de 1942, Traction-brabant n'a qu'à en prendre de la graine !), "Ici le temps va à pied", de Jacques Cauda, a obtenu le grand prix Joseph Delteil, prix spécial du jury 2016.
Bon, à vrai dire, je l'ai vu qu'après avoir lu le recueil. C'est dire que ce n'est pas ce qui m'incite à en parler..
Non, ce qui m'a plu dans cette série de 10 poèmes, c'est leur rythme tranquille, d'où sans aucun doute, le titre de "Ici le temps va à pied" qui décrit des pérégrinations de l'auteur à Paris, Chantilly & Amiens, Saint-Valery-sur-Somme, Trouville-sur-mer, Montpellier, Lorient.
Dans ces poèmes, même quand l'auteur séjourne à l'hôpital, même quand il se rend au cimetière, la tristesse ne l'emporte pas. Il y a de la philosophie dans ces poèmes, toute une conscience tendue vers le regard porté sur les choses.
Parfois, le vers s'élargit à un tel point qu'il tend à devenir prose, notamment lorsqu'il est question de Trouville sur mer. Comme si c'était la mer qui entrait dans les vers.
Extrait de "Ici le temps va à pied" de Jacques Cauda, (le début du premier poème, 1 Paris) :
"Souvent au cours de mes promenades
je passe immanquablement par la rue des Haies
voudrais-je
comme dans ce poème de John Donne
The progresse of the soule
retrouver par la pensée maints pays imaginaires
cages de chairs et viviers d'humains mémoires de bêtes
de femmes et d'hommes ciels de données
et barques de souvenirs
afin de les faire monter jusqu'à mon regard
à l'image de ces bulles irisées que les enfants
forment en soufflant
et qui s'envolent devant leurs yeux éblouis ?"
Pour en savoir plus sur "Ici le temps va à pied", de Jacques Cauda, qui est vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site de la revue "Souffles" : http: //www.revuesouffles.fr/
Dans ces poèmes, même quand l'auteur séjourne à l'hôpital, même quand il se rend au cimetière, la tristesse ne l'emporte pas. Il y a de la philosophie dans ces poèmes, toute une conscience tendue vers le regard porté sur les choses.
Parfois, le vers s'élargit à un tel point qu'il tend à devenir prose, notamment lorsqu'il est question de Trouville sur mer. Comme si c'était la mer qui entrait dans les vers.
Extrait de "Ici le temps va à pied" de Jacques Cauda, (le début du premier poème, 1 Paris) :
"Souvent au cours de mes promenades
je passe immanquablement par la rue des Haies
voudrais-je
comme dans ce poème de John Donne
The progresse of the soule
retrouver par la pensée maints pays imaginaires
cages de chairs et viviers d'humains mémoires de bêtes
de femmes et d'hommes ciels de données
et barques de souvenirs
afin de les faire monter jusqu'à mon regard
à l'image de ces bulles irisées que les enfants
forment en soufflant
et qui s'envolent devant leurs yeux éblouis ?"
Pour en savoir plus sur "Ici le temps va à pied", de Jacques Cauda, qui est vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site de la revue "Souffles" : http: //www.revuesouffles.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire