Publié par les éditions Gros Textes, "Nico, icône des sixties", de Christian Bulting est un ample parcours de vie de près de 100 poèmes découpés en plusieurs tranches (de vie) : vie d'adulte, voyages à Shanghai, La Havane et à St Petersbourg.
Ces poèmes de 25 vers chacun (sauf exceptions) sont assez longs : comptez 11, voire 13 syllabes par vers.
Cette caractéristique du style de Christian Bulting permet de définir les desseins du poète qui tâche de saisir en continu l'émotion incluse dans l'instant (parfois, certains poèmes s’enchaînent même entre eux), d'où la densité de texte nécessaire.
Ainsi, cette poésie est lyrique à l'américaine, comme du blues, résolument tournée vers les humains, et tout particulièrement vers les femmes, dont est traduite la sensualité : femmes connues ou inconnues, stars, lorsque leur présence médiatique fait irruption dans l'intimité. Traces de l'époque de la jeunesse de l'auteur aussi, amitiés qui continuent d'habiter le présent, par-delà la mort (par exemple, celle de Gilles Pajot, poète nantais décédé en 1992).
Extrait de "Nico, icône des sixties" :
"Nico icône sixties incroyablement belle
Inimaginable disait Maureen Tucker
Sublime magnifique et elle le savait
Toi est-ce que tu le sais est-ce que tu le sais
Quand tu accordes tes escarpins à ta robe
A toutes ces futures fêtes chantait Nico
All to morrow's parties derrière une icône
Une pauvre fille une pâte humaine en proie
A la solitude la folie le manque
Qui flanque chacun derrière la surface
Lisse de l'apparence devant nous elle danse
Nous éblouit rayonnement de la chair
Ne suis qu'une paire de jambes longues jambes
Longs cheveux blonds lèvres pulpeuses yeux bleus
Que voyez-vous de moi vous qui me voyez
Ma souffrance est-ce que tu la vois est-ce que tu la vois
Et ma voix est-ce que tu l'entends ma voix
Basse lente traînante lourde sourde dit-elle
La même chose que mon grand corps ma voix
Basse lente traînante lourde sourde dit-elle
La même chose que mon grand corps ma voix
Écoutes-tu ce qu'elle module des courbes
Internes de ce que je suis moi Crista
Päffgen ce qui vient de mes gouffres mon vide
La corde tendue sur laquelle je vacille
Existence en quête de paix pas une icône"
Qui flanque chacun derrière la surface
Lisse de l'apparence devant nous elle danse
Nous éblouit rayonnement de la chair
Ne suis qu'une paire de jambes longues jambes
Longs cheveux blonds lèvres pulpeuses yeux bleus
Que voyez-vous de moi vous qui me voyez
Ma souffrance est-ce que tu la vois est-ce que tu la vois
Et ma voix est-ce que tu l'entends ma voix
Basse lente traînante lourde sourde dit-elle
La même chose que mon grand corps ma voix
Basse lente traînante lourde sourde dit-elle
La même chose que mon grand corps ma voix
Écoutes-tu ce qu'elle module des courbes
Internes de ce que je suis moi Crista
Päffgen ce qui vient de mes gouffres mon vide
La corde tendue sur laquelle je vacille
Existence en quête de paix pas une icône"
Le collage de couverture est de Ghislaine Lejard.
Pour en savoir plus sur "Nico, icône des sixties", de Christian Bulting, qui est vendu au 10 €, rendez-vous sur le site des éditions : https://sites.google.com/site/grostextes/
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