Publié par les éditions de La Crypte, « Loin le seuil », de
Fabrice Farre se compose de courts poèmes en vers libres, qui se transforment
parfois en poèmes en prose.
En lisant ce recueil, j’ai l’impression d’assister à la projection
d’un film surtout muet. Même si le « je » et le « nous »
sont souvent ici présents, ils sont comme étrangers à eux-mêmes et regardent le
monde défiler dans une vitrine.
Chez Fabrice Farre, c’est vraiment le sens de l’observation,
extérieur, puis intérieur, qui l’emporte sur toute autre permanence des choses
et des êtres. Et pourtant, derrière le spectacle qui se déroule sous les yeux
de l’observateur, subsiste un regard humain.
Les poèmes de Fabrice Farre, dans leur brièveté, enferment tout un
monde qui fait oublier que ces poèmes sont brefs.
Extrait de « Loin le seul », « Réel » :
« La porte s’ouvrira, comme
la fenêtre avec le soleil, vous me donnerez à boire après avoir quitté votre
chambre. Vous me direz, dans le désert de mes paroles, que je dois mourir de
soif. Vous m’aurez salué au préalable, oui, sans vous inquiéter de ma présence
ou de mon absence et vous m’aimerez autant que ce qui nous lie l’un à l’autre,
à traverser ainsi les jours de lieu en lieu, de visage en visage, en parfaits
voyageurs désargentés. »
Les poeysages d’Anael Chadli illustrent la première de couverture,
ainsi que les pages intérieures des deux parties qui composent ce livre.
Si vous souhaitez en savoir plus sur « Loin le seuil » de
Fabrice Farre, qui est vendu au prix de 14 €, rendez-vous sur le site de
l’éditeur : http://www.editionsdelacrypte.fr/
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