Publié par "Les Cahiers de l'Arbre", "Saharabande", d'Alain Jean Macé, parle de pays où il n'y a pas beaucoup d'arbres : le désert. Et je ne serais pas étonné si cette évocation était liée à des souvenirs réels. Cela semble, en tout cas...
Derrière l'écriture ciselée de ces courts poèmes aux vers encore plus courts, derrière les jeux de mots, caractéristiques du style des textes d'Alain Jean Macé, "Saharabande" m'a plu par son pouvoir d'évocation d'un monde bien différent du nôtre : monde de l'économie plus que de la chaleur (nous n'avons plus guère à envier au désert dans ce domaine, puisque devenus des as de la canicule). Et l'économie dont on parle ici n'a rien à voir avec celle des marchés, plutôt synonymes de gabegie. C'est bien sûr de cette gestion du manque, comme du vide, dont il s'agit ici. Economie bien en rapport, finalement, avec la concision de ces poèmes.
Extrait de "Saharabande", d'Alain Jean Macé, "Du bleu en erg" :
"Avec tout l'océan
Séant en ma cuiller
J'irai pleurer ma mère
À sec au Sahara
Le soleil n'aimant pas
Qu'on lui fasse de l'ombre
J'atteindrai cet enfer
À bord d'un vrai mirage
Sus hercule en sueur
Vas-y mets à dissoudre
Toute cette eau en poudre
En vrac depuis longtemps
Dès la première nuit
Un puits verra le jour
Puis un ru la seconde
Le fleuve du roman
Un lac un bras de mer
Un détroit quat'cinq six
Dix-huit trous pour un golfe
Enfin la grande bleue
Pas la moindre oasis
Qui ne verra une île
Pour que les ouadi
Ne tarissent d'éloges
Et nous mettrons les voiles
À dos de méhari
Le vaisseau du désert
Vers l'autre paradis
Nous y voyant radieux
Tous les deux sur la plage
Dieu m'en voudra peut-être
D'avoir fait un tel plagiat"
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Saharabande", qui est vendu au prix de 10 €, je sais, _ça devient inhabituel, mais prenez votre stylo (à défaut de plume) et écrivez à l'auteur : Alain Jean Macé, 7 Le Clézio 56500 Plumelin.
Séant en ma cuiller
J'irai pleurer ma mère
À sec au Sahara
Le soleil n'aimant pas
Qu'on lui fasse de l'ombre
J'atteindrai cet enfer
À bord d'un vrai mirage
Sus hercule en sueur
Vas-y mets à dissoudre
Toute cette eau en poudre
En vrac depuis longtemps
Dès la première nuit
Un puits verra le jour
Puis un ru la seconde
Le fleuve du roman
Un lac un bras de mer
Un détroit quat'cinq six
Dix-huit trous pour un golfe
Enfin la grande bleue
Pas la moindre oasis
Qui ne verra une île
Pour que les ouadi
Ne tarissent d'éloges
Et nous mettrons les voiles
À dos de méhari
Le vaisseau du désert
Vers l'autre paradis
Nous y voyant radieux
Tous les deux sur la plage
Dieu m'en voudra peut-être
D'avoir fait un tel plagiat"
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Saharabande", qui est vendu au prix de 10 €, je sais, _ça devient inhabituel, mais prenez votre stylo (à défaut de plume) et écrivez à l'auteur : Alain Jean Macé, 7 Le Clézio 56500 Plumelin.
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