Après "Des abribus pour l'exode", que j'ai eu le plaisir d'éditer, à l'enseigne du Citron Gare, l'année dernière, Marc Tison vient de sortir un nouveau recueil, intitulé "Des nuits au mixer" et sous-titré "Et quelques sauvages attractions", publié par les Éditions La Chienne Édith (ça, c'est du nom), deuxième volume de la collection Nonosse (ça, c'est du nom, encore).
Je retrouve ici tout ce qui caractérise l'écriture de Marc Tison.
Sa chaleur communicative lâchée dans un monde froid. Beaucoup de "Nous", de "On", de "Tu", ce qui montre que l'autre n'est jamais absent. Beaucoup de pluriels aussi, ce "Des" à célébrer ou à condamner avec véhémence, qui tranche sur l’individualisme morne de nos vies quotidiennes.
Une façon d'exprimer la richesse de la diversité, alors que tout pouvoir préfère toujours circonscrire l'originalité, cloner la neutralité.
Dans ces poèmes, c'est le thème qui fait le style.
Se reconnaît le goût immuable, infiniment varié, repris, pour l'aventure, l'ailleurs, la musique, la sexualité. S'exprime également l'amour des contrastes (lumière ou nuit, noir et blanc).
Les vers répétés, ces je qui s'expriment et se posent, sans pour autant envahir l’espace, forment des refrains qui s'enroulent comme des vagues d'océan.
Bref ici, tout est passion.
À noter, également, la mise en page aérée de Jean-Jacques Tachdjian, qui semble afficher les poèmes de Marc Tison comme des toiles d'araignée sans filet, pas toujours droites, ce qui a pour effet de rompre la monotonie de la lecture. Les titres des poèmes, imprimés en gros caractères, apparaissent comme en transparence, car grisés sur la page. Enfin, certains passages des poèmes se détachent sur un fond noir, histoire de souligner le ou les centres de gravité d'un texte.
Extrait de "Des nuits au mixer", de Marc Tison, le poème qui donne son titre au volume : "Des nuits au mixer" :
Des nuits au mixer
À courir éventré l'ennui au cul
Comme la mort
Les murs pris en face sans déciller
Bomber le corps
L'affolement en moteur de désir
Et la route qui se barre en chewing-gum
La vrille
Les pieds sur le vide
Plongeons profond dans la mélasse du spleen
T'avais les yeux en stroboscope
Ça faisait un boucan !!!
Des centaines de chevaux sauvages
Toi la crinière au vent du sang dans les naseaux
Dis quand reviendras-tu
Au petit matin blanc
Griffé rouille aux barbelés des solitaires
On s'enlacera dans nos bras scarifiés
On pleurera des perditions
Baisant à l'aube bleue qui puera un peu moins"
Si vous souhaitez vous procurer "Des nuits au mixer", de Marc Tison, qui est vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site des éditions : http://lachienne.com/
Bref ici, tout est passion.
À noter, également, la mise en page aérée de Jean-Jacques Tachdjian, qui semble afficher les poèmes de Marc Tison comme des toiles d'araignée sans filet, pas toujours droites, ce qui a pour effet de rompre la monotonie de la lecture. Les titres des poèmes, imprimés en gros caractères, apparaissent comme en transparence, car grisés sur la page. Enfin, certains passages des poèmes se détachent sur un fond noir, histoire de souligner le ou les centres de gravité d'un texte.
Extrait de "Des nuits au mixer", de Marc Tison, le poème qui donne son titre au volume : "Des nuits au mixer" :
Des nuits au mixer
À courir éventré l'ennui au cul
Comme la mort
Les murs pris en face sans déciller
Bomber le corps
L'affolement en moteur de désir
Et la route qui se barre en chewing-gum
La vrille
Les pieds sur le vide
Plongeons profond dans la mélasse du spleen
T'avais les yeux en stroboscope
Ça faisait un boucan !!!
Des centaines de chevaux sauvages
Toi la crinière au vent du sang dans les naseaux
Dis quand reviendras-tu
Au petit matin blanc
Griffé rouille aux barbelés des solitaires
On s'enlacera dans nos bras scarifiés
On pleurera des perditions
Baisant à l'aube bleue qui puera un peu moins"
Si vous souhaitez vous procurer "Des nuits au mixer", de Marc Tison, qui est vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site des éditions : http://lachienne.com/
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