Publié par les Éditions Gros Textes et sous-titré "Poèmes cocasses", "Le musée de la girouette et du ventilateur", d'Éric Dejaeger, porte bien son deuxième nom.
En effet, les poèmes qui le composent délirent pas mal. Ce sont des textes courts, écrits en vers libres, truffés de jeux de mots et souvent traversés par des listes.
D'ailleurs, on les dirait presque écrits à partir de leur titres, bourrés de fantaisie (témoin, celui qui est donné à cet ensemble), à moins que ce ne soit l'inverse. Les titres résument souvent les poèmes, comme s'ils permettaient leur inventivité.
Ainsi, j'ai trouvé "Le musée de la girouette et du ventilateur", d'Éric Dejaeger, plus surréaliste que d'autres livres du même auteur.
À noter, enfin d’opus, la saga, en plusieurs épisodes, du superpoète. Je ne rate jamais l'occasion de voir un poète chambré, et là, en voilà une belle occasion.
Extrait de "Le musée de la girouette et du ventilateur" : "Fidèle épouse" :
il passe tout son temps
dans sa tour d'ivoire
au sommet de la maison.
Il y travaille
d'arrache-pied
à son grand oeuvre.
Il refuse l'interphone
et le portable
pour communiquer
avec le bas peuple.
Comme il est dur
de la feuille blanche
son épouse
doit se taper
les quarante marches
chaque fois que la soupe
de Superpoète est servie.
il passe tout son temps
dans sa tour d'ivoire
au sommet de la maison.
Il y travaille
d'arrache-pied
à son grand oeuvre.
Il refuse l'interphone
et le portable
pour communiquer
avec le bas peuple.
Comme il est dur
de la feuille blanche
son épouse
doit se taper
les quarante marches
chaque fois que la soupe
de Superpoète est servie.
Illustration de la première de couverture est de Serge Delescaille.
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Le musée de la girouette et du ventilateur", d'Éric Dejaeger, qui est vendu au prix de 6 €, rendez-vous sur le blog des éditions Gros Textes, https://sites.google.com/site/grostextes/
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