"Du Gladiator"est sous-titré "le Melog-la crécelle noire (fin de partie)", avec une photographie de Lydia Belostyck, en première de couverture.
Il s'agit d'un hommage - semble-t-il rendu par Jehan Van Longhenhowen (son nom n'apparaît qu'à la fin du texte) - à Jimmy Gladiator, poète anarchiste disparu cette année, un personnage de la poésie.
Le style, pas toujours facile à suivre, n'est pas un obstacle à la réalité de l'évocation des années passées avec Jimmy Gladiator. Il rend parfaitement l'ambiance d'une époque que l'on aimerait voir se prolonger dans l'écriture : celle du toujours contre et à l'attaque. Mais difficile...
Ci-après, deux extraits de "Du Gladiator :
"Ouvriers spécialisés de l'Inutile, rudes travailleurs des manufactures de l'imaginaire, saluant au passage l'ami Guillaume nous avions, fidèles à nos principes, une fois de plus erré dans notre beau Paris sans avoir le cœur d'y mourir avant que de nous achever dans quelque rade de ce qui bientôt ne serait plus Saint-Germain-des-Prés, là où aux alentours de l'aube un vague écrivaillon se piquant de poésie qu'après tant d'autres tu avais insulté la veille entreprit de soudain nous traiter de Surréalistes primaires, ce qui en adeptes effrénés de La Confession dédaigneuse ne manquera pas d'aussitôt nous faire éclater d'un immense rire, mais ce rire, outil de prédilection et prescience obstinée de ce rien -dandy qui en transparence toujours apparemment te collera à la peau, oui où était-il donc ce rire..."
"Oh Gladiator qui bien sûr jamais n'aura cessé de bander dans la reine... pourquoi ce soudain déclic lumineux au cadran du téléphone afin de m'apprendre que quelque chose de fort méchant serait en passe de se tramer sous ta voûte crânienne, et à présent voilà que tu t'enfonces, de plus en plus absent, dans ce marécage qui au fil des heures n'en finira plus de t'aspirer... Toi de la tenue en haleine et du style sans faille surtout n'en sors pas, camarade, plus amoindri, plus déconnecté encore que tu le fus ces dernières saisons !"
En l'absence d'indication de prix d'achat et de contact pour se procurer cet opuscule, je m’arrêterai là...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire