Ce livre m'a plu pour ce qu'il ne montre pas en premier lieu.
En effet, il est ici question, pour résumer, des variations de la lumière dans la nature, selon les saisons. Un thème très classique, dans le domaine de la poésie.
Cependant, j'ai été étonné par la solitude qui se dégage de la description de ces paysages autant intérieurs qu'extérieurs.
L'auteur semble chercher à ne pas du tout exister à travers ce qu'il voit, et c'est très réussi, de ce point de vue. Si la nature est idéalisée, elle n'est pas pour autant rendue forcément attachante.
À cet égard, le deuxième texte qui compose ce court volume, est intitulé "Au bord de l'encre", constitue comme une explication de ces "Étreintes mystérieuses", qui montrent le rapport de leur auteur aux choses, avec une citation de Lao-Tseu : "celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas".
Extrait de "Étreintes mystérieuses" :
"En vain le vent d'été court sur les chemins, froisse l'herbe, les robes des fleurs accrochées aux talus. En vain le vent d'été cherche à reprendre son souffle près du vieux mur du cimetière que la chaleur n'atteint jamais. Il faudrait pourtant qu'il emporte avec lui les rêves et les prières des vivants. Elles pèsent sur les morts comme nénuphars sur un étang."
Les illustrations (dont celle de couverture) sont de Sabine Lavaux-Michaëlis.
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Étreintes mystérieuses", de Philippe Mathy, qui est vendu au prix de 6 € (+ 2 € de frais de port), rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://www.editions-aildesours.com
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