"Diplomatiques" de Guillaume Decourt raconte - car c'est de la poésie narrative - certains souvenirs de son enfance pas ordinaire, car diplomatique, comme son titre l'indique.
Ces souvenirs, partagés entre les filles et les notes
rencontrés en différents lieux, sont racontés avec un ton vraiment
détaché, insouciant, voire volontiers ironique. On devine là que l'auteur n'a
pas respecté certaines traditions familiales, comment dire... compassées. Même
certain professeur de musique en prend pour son grade.
Heureusement, la musique existe toujours, Guillaume Decourt étant
tout de même devenu pianiste (mais pas Brendel).
Et la musique existe bien sûr dans ces vers, qui sont réguliers,
du moins en apparence. Car existent les enjambements d'un vers à l'autre, les
mots étant parfois découpés. De plus, la narration est privilégiée
par rapport au lyrisme et à ces images vieillottes qu'attirent les rimes. Ces
dernières s'entendent, mais pas trop et c'est bien le signe que ces vers ont de
la classe. Comme quoi toute l'éducation n'est pas perdue !
"(Porcelaine)
La plupart des femmes de diplomates
Pratiquaient la peinture sur porcel-
Aine et pour ne pas avoir dans les pattes
Leurs enfants les laissaient dans le parc seuls
La Philippine d'une aristocrate
Nous divertissait sur la balançoire
Pendant que nos mamans réalisaient
Des reproductions d'Auguste Renoir
Sur des assiettes blanches où luisait
Leur particule comme un repoussoir"
(Extrait de Héraldique).
Vous pouvez vous procurer ce recueil, vendu au prix de
5 € auprès des éditions Passages d'Encres,
http://www.inks-passagedencres.fr/
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