Pour une fois (désolé,
chers lecteurs, mais ce n'est pas très souvent), voici des poèmes qui parlent
de l'être humain. D'ailleurs, Didier Trumeau les nomme même par leurs prénoms,
premier mot de chaque poème (parfois par leur nom, mais ce n'est jamais très
bon signe). Ce faisant, le poème résume la vie de la personne dont il est
question. Et quand je dis vie, hélas, il s'agit plus souvent de mort. Et cette voix
qui passe dans le poème nous parle d'un au-delà, pas religieux. Il s'agit tout
simplement de la fin des souffrances des personnes. D'où le titre du livre :
"Inhume haine".
Parfois aussi,
l'auteur évoque des gens qu'il n'aime pas. Tant il est vrai que la nature
humaine ne change guère avec le temps et que de bon à con, il n'y a qu'une
lettre qui change.
Invariablement, ces
poèmes diront quelque chose à chaque lecteur qui y reconnaîtra plusieurs de ses
semblables.
Ce livre fonctionne
donc comme un appel à la sensibilité de chacun.
Le style de Didier
Trumeau, s'il voudrait tendre au lyrisme, se caractérise surtout par son
réalisme et sa concision. Quelques vers suffisent, lorsque l'on parle de
sentiments. C'est aussi ça, le message de "Inhume haine".
La couverture est de
Pascal Ulrich.
Voici deux poèmes
extraits de ce livre :
"3
C'est Mystère
président de la terre,
je peux tout détruire,
la Terre reconstruit,
je suis au-dessus, je
suis partout,
même lorsque je vous
ai réduit au néant
vous me plébiscitez.
Est-ce que je peux
encore vous tuer ?
30
c'est Laure, je suis
jeune et belle, j'ai deux
magnifiques enfants,
un mari qui en
vaut bien d'autres,
j'ai hurlé sous les
assauts du crabe,
c'est terminé, tu es
venu me dire au
revoir,
sur mon front glacé
j'ai senti ton
baiser brûlant".
Pour vous procurer
"Inhume haine", publié par les éditions du Contentieux et qui est
vendu au prix de 8 €, vous pouvez écrire à son éditeur : Robert Roman, 7 rue
des Gardénias 31100 Toulouse. Voici son mail : romanrobert60@gmail.com
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