Publié par les
éditions "Les Carnets du Dessert de Lune" dans la collection intitulé
"Pousse-café", "Le violon pisse sur son powète" est un
court recueil d'aphorismes (19 pages) bien sentis d'Eric Dejaeger. Une sorte de
digestif, comme le titre de la collection le confirme.
Ce petit livre par la
taille (10 X 14 cms) constitue un médicament fort pour ceux et celles qui ont
la grosse tête (tous ? N'est-ce pas pour cela que l'on écrit ? A chacun son
truc pour montrer sa grosse tête) en poésie.
Lisez en une page et
la pression de l'ego retombe, jusqu'à la prochaine injection deux heures plus
tard.
Eric Dejaeger joue sur
les mots lorsqu'il parle de "powète". Le poète est aussi quelqu'un
qui a tous les "powers" d'évocation. C'est bien pour cela qu'il ne
cherche pas à exercer de "power".
En même temps, le mot
"powète" est quand un peu plus compliqué à dire que "poète"
(sauf que ça revient au même !). On reconnaît bien là notre sens de la
simplicité, à nous les "powètes".
Bien sûr, le power du
powète ne casse pas trois pattes à un canard (autour de lui). Il faut bien le
reconnaître et ça ne me fait pas trop déprimer.
Peut-être l'absence du
power et de son poète est déjà une présence (discrète !) ?...
Ah j'oubliais :
"Le violon pisse sur son powète", est un clin d'oeil à Pierre
Autin-Grenier, récemment disparu et à son "Le poète pisse dans son
violon", paru dans la même collection.
Parmi les perles que
compte le recueil, je citerai :
"Quand deux
powètes se rencontrent, ils s'autoparlent de leur prochain recueil de
powèmes."
"Le powète
déménage sans cesse : il a de nombreux nombrils."
"Quand il est
mort, le powète, personne ne pleurait."
"La powésie est à
la littérature ce que le charlatanisme est à la science".
Pas mal décapant non ?
La couverture est un
collage d'André Stas, membre de l'éminent collège de pataphysique.
Pour en savoir plus
sur "Le violon pisse sur son powète" (vendu au prix de 6 €),
rendez-vous sur le site des éditions: http://www.dessertdelune.be
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