C'est
fou comme la poésie de Fabrice Farre, qui vient de publier au Pré # Carré,
"Toucher terre", est celle de la distance. Pas une distance qui rend
triste ou qui devrait être absolument parcourue. Mais une distance qu'il
convient de traverser en images. Un trait d'union qui doit être mis à jour.
Ainsi,
le poète se transforme en une sorte de passe-murailles. Ce qui compte,
d'ailleurs, ce n'est pas la destination, mais bien plutôt le voyage, ou plus
exactement le trajet, le déplacement.
C'est
aussi la distance éprouvée par celui qui n'est pas chez lui et qui est
peut-être de nulle part, touriste perpétuel qui a l'art de distinguer, par
exemple, les moindres fluctuations de lumière, les moindres odeurs soufflées
par le vent, comme le temps qui passe, insensiblement.
Une
vraiment belle poésie. Pas besoin de faire compliqué pour la rencontrer.
En
voici deux exemples :
"Les
dentelles aux fenêtres
laissent
filtrer les jours
comme
dans la trame contradictoire
de
Pénélope qui attend."
"Je
prie pour que ton départ
soit
une alerte au bonheur.
On
ne quitte jamais la terre.
Tout
en suivant la silhouette qui s'épuise
je
prie pour ne plus revenir à moi
et
faire alors une rencontre
de
l'étranger qui croit ne pas te reconnaître."
Pour
en savoir plus sur "Toucher terre", qui est vendu avec l'abonnement
au Pré Carré (de 25 € pour 4 publications annuelles), rendez-vous sur le site
de l'éditeur : http://precarre-editeur.fr
Soyez
sympas avec le Pré # Carré. C'est l'un des seuls éditeurs, sans doute, à
commencer ses recueils par un simple "Bonjour"....
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