« Les mots perdus », de
Thomas Vinau, courte série de 7 poèmes publiés par les éditions « La
Porte », font sans nul doute référence aux mots de la poésie, au sens
large du terme, ces mots ne formant pas forcément poème, mais expression du
cœur.
En effet, par opposition, sont exclus d'autres types de
mots, caractérisés naturellement par le mensonge : « pas des mots de politiciens… »
Il y a une contradiction
apparente dans le fait que ces mots perdus sautent toujours aux yeux, sous
forme de traces, mais sans jamais pouvoir produire tout leur sens, qui se
retrouvent en miettes.
Cette impression,
traduite en images, est connue de maints poètes. Cette impression que la
poésie décisive reste toujours à écrire (ou à dire), et que, quand bien même
elle le serait, n'est jamais comprise comme elle devrait l'être par les
autres : expression du cœur, justement, ou plutôt, urgence vitale.
Extrait de « les mots
perdus » :
« Quand on est seul au
fond
tout au fond
de son propre océan
les mots perdus
remontent à la surface
comme des bulles d'oxygène
et nous laissent seul au fond
tout au fond
de son propre océan ».
Pour vous procurer « Les
mots perdus », de Thomas Vinau (prix : 3,88 €), vous pouvez écrire à
l'éditeur : Yves Perrine, la Porte, 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.
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