Publié dans la collection
« Sur le billot » des éditions « La Boucherie littéraire »,
« Le ciel du dessous » est un beau texte de Jean Azarel, qu'il
convient toutefois de relire pour mieux le saisir.
Inspiré, selon les termes de
l'auteur de la saga de Kerstin Ekman, « Les brigands de la forêt de
Skule », « Le ciel du dessous » est également un remake à
l'envers de « la Divine comédie » de Dante.
Quand je dis remake, ce n'est pas
vraiment ça. Les morts-vivants dont parle Jean Azarel ne sont pas des
personnages identifiables, contrairement à ce qui se passe dans le poème de
Dante.
Quand je dis à l'envers, c'est
parce que l'on commence par « le ciel du dessus », pour continuer par
« le ciel du milieu » et pour finir par « Le ciel du
dessous ». Donc, ici, on passe du paradis au purgatoire, avant de finir
par l'enfer.
De plus, le ciel de Jean Azarel
n'est pas très religieux. C'est plutôt l'inverse. Même le paradis est sensuel,
et les vivants sont surtout des vivantes, voire, une vivante.
Et l'enfer du ciel du dessous –
mais est-ce lui, justement ? - sert d'aboutissement à ce voyage en
plusieurs dimensions.
Les poèmes qui composent
« Le ciel du dessous » sont courts (10 vers maximum), leurs vers
également et s'ils n'ont pas de formes préconçues, leur gabarit général est
toujours à peu près le même.
D'ailleurs, tous ces poèmes
disent le bonheur de la jouissance dans l'instant, avec un brin d'exubérance
surréaliste, caractéristique du style de leur auteur.
Extrait de « le ciel du
dessous » :
« Veines de ton gouffre
scarifié par l'entre-deux,
la blancheur sacrificielle
de tes fesses nues,
une maison bombée de granite
jaunie par les genêts,
que la main secourable
de l’innommé
a poudrée d'or. »
Pour en savoir plus sur « Le
ciel du dessous », de Jean Azarel, qui est vendu au prix de 12 €, vous
pouvez aller rendre visite au site de son éditeur : http://laboucherielitteraire.eklablog.fr/
Ce livre est disponible sur commande
dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre.
Bonjour Patrice,
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique !Le livre de Kerstin Ekman (que je recommande chaudement en cette période) m'a inspiré pour le côté intemporel et selon moi l'extraordinaire capacité de l'auteure à faire sourdre le fantastique, voire l'incroyable dans le quotidien. Pour Dante, tu as bien vu la correspondance, il s'agit de donner à entendre, et j'espère à voir, comment l'homme parvient à se mouvoir dans les trois ciels qui, à des degrés divers,constituent son parcours de vie. Et sans les vivantes, une vivante (fut-elle fantasmée), le chemin d'un ciel à l'autre est plus rude, d'autant que le poète reste un apprenti alchimiste. Bien à toi, Jean