Édité par « Le pré
Carré », « Sombre danse », de Serpil Çökelik, est son premier
recueil publié. Il ne s'agit pas là d'un simple fait. En effet, le texte est en
lui-même symbolique d'une volonté liminaire. Car le regard, dont il est ici
question, est la première chose qui vient des autres et qui va vers eux.
Ainsi, est décrite une réaction
en chaîne pouvant unir ou désunir les êtres.
Le style d'écriture de Serpil Çökelik est davantage basé sur l'itération que sur la répétition, ce qui, à mes
yeux, est un avantage. En effet, si le lecteur progresse par cercles
concentriques, caractéristiques de cette « danse », en repartant de
la fin du poème précédent dans le poème à suivre, il ne fait pas du surplace.
Et ce qui paraît évident s'il est dit en une seule fois, le paraît déjà moins
quand chacune des conséquences attachée à un seul regard est décomposée poème
par poème.
En définitive, la valeur poétique
de « Sombre danse » repose sur cette somme de tous les instants à
déchiffrer et à reconnaître.
Extraits de « Sombre
danse » de Serpil Çökelik :
« de ton regard qui ne te
regarde pas à ta soudaine présence et de ta soudaine présence à ton regard qui
me voit »
« de ton regard qui me
voit à ton regard qui rôde et de ton regard qui rôde à mon regard qui te voit de mon regard qui te voit à tes
allées et venues et de tes allées et venues à mon regard dans le tien ».
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