Publiée en 2014 par les Éditions
Lunatique dans sa collection « 36e Deux Sous », puis
rééditée en 2017, « Le poids du monde », nouvelle de Marlène Tissot,
a obtenu cette année le prix Livresse, décerné par le lycée Corduan de Royan.
Derrière son apparente simplicité
de lecture, « Le poids du monde » contient une analyse très fine des
entrelacs de la pensée du personnage principal, analyse qui n'a rien
d'artificielle et qui s'inscrit dans la réalité vécue.
Du point de vue du style, il n'y
a rien à jeter. Tout y est, même l'ambiance.
Ce qui fait plaisir, c'est de
constater que cette nouvelle, qui traite du sombre problème contemporain de la
misère due au chômage et du déni de soi qu'il provoque, a obtenu un prix
décerné par de jeunes lecteurs.
Histoire de dire que personne
n'est dupe de la situation actuelle, même si elle n'est pas précisément belle.
Voici comment commence « Le
poids du monde », de Marlène Tissot, histoire de vous mettre illico dans
le bain.
« Il y a cette petite
baraque, là-bas, au milieu d'un jardin abandonné. Les volets sont fermés,
certains sont cassés. Une vieille pancarte indique « A VENDRE ». La
peinture s'écaille. Personne n'a l'air de s'y intéresser. On la regarde à
chaque fois qu'on passe par ici. Lili dit que ce serait chouette une maison
comme ça avec un bout de jardin. Ouvrir les fenêtres le matin et ne plus avoir
ces foutus entrepôts en guise de paysage. On pourrait même planter un cerisier.
Elle sourit. Je ne sais pas comment elle fait pour rêver si facilement, Lili.
Moi, je n'y arrive plus depuis longtemps. »
L'illustration de couverture est de l'auteur.
L'illustration de couverture est de l'auteur.
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