En général, je préfère lire aujourd'hui la poésie qui me surprend, la poésie qui court-circuite ma lecture. Et comme je lis vite, et bien que je lise beaucoup de poésie, ce n'est pas tous les jours la surprise.
Avec "Adieu la vie courante", d'Hugo Fontaine, publié par les Éditions Gros Textes, je ne suis pas déçu. Une fois que j'ai fini de lire chaque (ou à peu près) poème publié dans ce petit volume, rempli à ras bord, je me dis : et maintenant, comment est-ce que je pourrai assembler toutes les pièces du puzzle éparpillé ? Et ça résiste. Et j'y arrive pas vraiment. Eh bien, voilà justement ce qui me plait dans cette poésie-là.
Extrait de "Adieu la vie courante", d'Hugo Fontaine :
"c'est difficile de mettre un terme à un texte
devant un insecte qui te regarde finir
je l'écrase point final,
c'était un insecte volant
qui faisait la taille d'un avion,
j'étais une fourmi
qui rêvait de changer de fourmilière
cut
me voilà à l'aéroport,
les hôtesses de l'air étaient montées sur des
carrés de sucre
atterrissage
j'aimais les cigales de Barcelone
c'est difficile de mettre un point final à ce texte
de retour à Pigalle, page blanche
j'étais un enfant difficile, qui écrasait
des
insectes"
La préface de "Adieu la vie courante" est de Lucien Suel. Les illustrations de première et de quatrième de couverture sont de Camille Nicolle.
Si vous souhaitez vous procurer "Adieu la vie courante", d'Hugo Fontaine, qui est vendu au prix de 6 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2019-1/fontaine-hugo
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