Quand les quatre mousquetaires (comme les surnomme Jean-Louis Rambour, dans la préface de ce livre) du Collectif Meteor, ne peuvent plus se rencontrer, à cause du confinement, ils s'écrivent à distance, chacun d'entre eux gardant naturellement son individualité profonde, dans ce match alterné de 60 poèmes.
Le lecteur y retrouve donc une écriture plus urbaine, confinée au premier sens du terme (Antoine Maine), ou plus énervée (Ramiro Oviedo), plus champêtre et/ou futuriste à la fois (Sébastien Kwiek), et plus… rare (Christophe Dekerpel).
Quatre poèmes extraits de ces échanges :
Je me suis demandé si l'herbe poussait déjà sur le ballast entre les rails. J'ai vu les trains qui ne partaient pas, les quais déserts. Nul amoureux nulle amoureuse venus là, figés dans l'attente de l'autre, avec le cœur qui bat boum boum.
Je me suis demandé si l'herbe poussait aussi sur les amours abandonnées.
Antoine Maine
***
avec les cui-cui des rouges-gorges
les sifflets de smerles qui passent me voir
À l'heure où les fenêtres s'illuminent,
où le ciel, lassé d'être bleu pour personne, embrasse la nuit
et accouche de ses premières étoiles,
j'ouvre mon Velux et me déconfine
animal, de toit en toit,
La photographie de couverture est de Benjamin Teissedre.
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Les confins", du Collectif Meteor, qui est vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site de son éditeur, "La chouette imprévue" : https://www.lachouetteimprevue.com/product-page/les-confins
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