mercredi 14 décembre 2022
"Elle me disait bonjour une fois sur deux", d'Hugo Fontaine
jeudi 8 décembre 2022
"Le petit prince et l'astronome turc", de Francesco Palla
dimanche 27 novembre 2022
"La penchée", de Raphaël Rouxeville
mardi 25 octobre 2022
"Entre temps", d'Alain Crozier
mercredi 21 septembre 2022
"Le Malaise et l'Échappée", d'Alexandre Poncin
dimanche 4 septembre 2022
"Cette main qui tient le feu", de Tom Saja
mardi 9 août 2022
"Des rives humaines", de Delphine Évano
dimanche 7 août 2022
"Gestes perdus", de Pierre Gondran dit Remoux
Publié par l’Association francophone de Haïku, dans sa collection Solstice, « Gestes perdus », de Pierre Gondran dit Remoux, est un recueil de ces petits poèmes de 17 syllabes, unis par le thème des souvenirs de l’auteur, qui a vécu son enfance à la campagne, dans le Limousin.
La lecture de ce livre, petit par le format, m’a intéressé avant tout par la précision, presque technique, de ses souvenirs.
Je veux exprimer par là qu’à aucun moment, dans ces poèmes, l’enfance ne se retrouve noyée par le sirop du lyrisme ou le vague de l’abstraction.
Chaque poème évoque, au contraire, un aspect de la vie à la campagne, qui était remplie de plein de choses, de ces « gestes perdus » qu’ignorent aujourd’hui les gens de la ville (pensant peut-être détenir la clé de la complexité!) : nourriture des poules, fauchage des prés, poissons à vider, lapins à écorcher, préparation des légumes et des champignons, pêche….
Pour l’enfant, il s’agit d’un paradis pour l’observation et le lecteur comprend ici que cela n’a pas été vécu de l’extérieur par Pierre Gondran.
Enfin, le recours à la forme brève du Haïku fait que ces souvenirs semblent de nouveau vécus au présent.
les ombres s’allongent
tranchant de sa faux
elle coupe le bout du pied
un si vieux couteau
un bracelet de têtards
à ma cheville
des fruits rouges qui mijotent -
qui frappe au carreau ?
mercredi 6 juillet 2022
"Poèmes écrits sur du papier", d'Arnaud Talhouarn
samedi 2 juillet 2022
"Les nocturines", d'Yve Bressande
lundi 13 juin 2022
"Autour du pot", de Marc Tison
samedi 28 mai 2022
"Kaïros", de Nathanaëlle Quoirez
"Prolégomènes au huitième manifeste", de Jehan Van Langhenhoven
"Joseph Karma", de Denis Hamel
Pour une fois, vous me reprocherez peut-être de ne pas trop me fouler, mais je continue de citer cette quatrième de couverture qui dit très bien les choses, et à laquelle je ne pourrai rien ajouter de plus précis : "Le narrateur y conte les déboires, déconvenues, désillusions du personnage éponyme, un anti-héros, double de l'auteur Denis Hamel."
Si je parle donc de ce livre, c'est parce que j'ai aimé le ton employé par l'auteur dans ces pages : écriture sans fard, mais précise, pas d'apitoiement, ni de haine contre une société si peu "compréhensive", ce qui pourrait pourtant se concevoir.
"Sa poésie [celle de Joseph Karma], plutôt classique, était en contradiction totale de la plupart des éditeurs et revues subventionnés, qui privilégiaient un formalisme basé sur la primauté du signifiant et dénigraient les notions d'émotion et d'expérience vécue, dans la lignée des objectivistes américains et de la poésie conceptuelle [...]"
En annexe à ce récit, est publié un "Échange avec Denis Hamel, par Loan Diaz, pour la revue Poetisthme (mai 2021)."
L'illustration de couverture est de Marie-Anne Bruch.
"Un nerf de famille" et "Broutilles", de Tom Saja
jeudi 28 avril 2022
"Fiefs", de Xavier Frandon
lundi 25 avril 2022
"Non- lieu", de Clément Bollenot
vendredi 8 avril 2022
"L'usure du chagrin", d'Annie Dana
dimanche 3 avril 2022
"Une femme c'est un indien", de Murièle Camac
Il reste que j'ai été bufflé par le contenu de ce cinquième livre : "Une femme c'est un indien", publié par les Éditions Exopotamie, qui "passe la vitesse supérieure" et constitue une nouvelle étape significative dans ce parcours poétique.
Ici, en effet, l'identité du style - aisément reconnaissable - de Murièle Camac, est doublé d'un véritable dessein. De ce point de vue, ce livre est le plus engagé de son autrice.
En faisant de la femme un indien, Murièle Camac en dresse un portrait sociologique, rempli d'ironie, mais aussi de véhémence, à l'égard de ces autres qui sont les hommes. À ces premiers le costume et le pouvoir que ça sur-tend. Aux femmes la différence de "l'indien dans la ville", cette sauvagerie qui n'est pas la liberté.
En même temps, ce portrait de la condition féminine n'est pas figé. Il montre comment la femme se libère au fur et à mesure que la chronologie avance, même si cette libération n'est évidemment pas certaine.
L'écriture de Murièle Camac est plus que précise. Elle est pointilliste. Elle utilise le registre familier et en même temps, parsème ses poèmes de références littéraires. Les textes sont concentrés, les images n'y sont pas distribuées à tout va. Bref, le lecteur est souvent surpris par cette écriture qui sait aller vite et bref.
Au décalage de l'ironie répond le décalage de l'écriture. Avec des mots simples, faire du nouveau.. qui se lit bien !
"Une femme c'est un indien", c'est pour l'instant (après plusieurs mois, tout de même !), ma meilleure lecture poétique de cette année 2022.
jeudi 24 mars 2022
"Au royaume de ON", de Denis Guillec
"COVID... et autres petites contrariétés", de Salvatore Sanfilippo
dimanche 13 mars 2022
"Pile poil", de Frédérick Houdaer