119e recueil de collection Ficelle des éditions Rougier V, et
fruit de la collaboration entre un illustrateur et une poète, les poèmes de
"A l'aveugle" semblent ne pas toucher terre. Comme s'ils ne voulaient
pas trop marquer le papier, pas plus que les traits de crayon sur la page d'en
face.
Car à chaque poème correspond un dessin. Et pourquoi pas plutôt :
A chaque dessin correspond un poème ? (les deux options sont valables ici).
Me concentrant donc plus particulièrement sur l'écrit, je dois
reconnaître qu'il est rare que je lise des poèmes faisant preuve d'un tel
optimisme, contredisant presque le titre du recueil, car dans "A
l'aveugle", il y a tout de même aveugle.
Eh bien ici, les protagonistes semblent avoir les yeux grand
ouverts sur le monde.
Et j'ai même l'impression, en lisant ces vers, que l'oubli,
l'effacement inhérant à notre condition d'êtres humains, ne sont pas forcément
des mauvaises choses. Il y a aussi de l'insouciance dans ces vers.
La vie s'y vit au présent : réflexe crucial et souvent difficile à
acquérir...
Allez ! Un poème extrait de ce recueil pour la route :
"pour aller à :
mes rendez-vous, passe-murailles,
je dispose sur le sol quelques miettes,
et des arbres.
mes enveloppes tombent, fanent
avec gaieté
(poissons s'échappent travers des mailles)."
Pour en savoir plus sur "A l'aveugle", recueil vendu au
prix de 9 €, et sur les éditions Rougier V, rendez-vous sur le site de
l'éditeur : http://www.rougier-atelier.com
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