mardi 6 juin 2023

"Les enfants masqués", de Thibault Marthouret

 

Publié par les Éditions Abordo, dans sa collection "Quan Garona Monta", "Les enfants masqués" , quatrième recueil édité de Thibault Marthouret, est en partie un retour aux sources d'"En perte impure", que j'ai édité à l'enseigne du Citron Gare en 2013.

Cette similitude tient à la fois à la forme employée - mélange de proses poétiques et de poèmes en vers libres - mais aussi à l'ambiance qui traverse ces nouvelles pages.

Cependant, il y a dans "Les enfants masqués" quelque chose de plus systématique, de plus affirmé. Le passage du temps ? Paradoxalement, dans ce livre, il est beaucoup question d'enfants.

Mais ces enfants, qui, à peu près toujours, font corps ensemble, appartiennent plus - me semble t-il - à l'adolescence qu'aux toutes premières de leurs années les plus tendres. Ils ont cette soif d'absolu qui les relie directement au dehors. Ils sont comme aimantés par le monde extérieur, flirtent avec les aventures qui tournent parfois en faits divers.

À mes yeux, dans chacune des quatre parties qui composent "Les enfants masqués", il n'y a pas de thème aisément identifiable. Au contraire, la même ambiance décrite ci-dessus semble se communiquer à toutes ces parties.

Thibault Marthouret excelle à décrire les choses, mais pas forcément telles qu'elles sont. La poésie s'immisce donc derrière cette apparente objectivité qui découle d'un sens de l'observation aiguisé. Cependant, les rapports entre les choses décrites ne coulent pas toujours de source. Il y a de l'incongru dans cette vision du monde.
Et surtout, la révolte des enfants affleure en permanence. Ils ont bien raison, de vouloir faire mentir les apparences, tout en restant purs. Car finalement, ce sont peut-être des anges.

La photographie de couverture est de Lisa Gervassi.


Extrait de "Les enfants masqués", de Thibault Marthouret :


"Les ailes

Les ailes cassent toujours en premier.

Elles sont notre point faible, même repliées.

Chipé dans la boutique du parc d'attractions médiéval, le pégase mutilé est à moitié cheval.

La poche de l'enfant a froissé son envol, le voilà bête de trait, de boucherie ou de somme.

Sans elles, nous galopons, ignorant où nous sommes. Nous perdons la vue de l'esprit.

Les ailes cassent toujours en premier.

Éprise de bonté et d'amour sans bornes, la vie étreint parfois trop fort ceux qu'elle envie.

Ainsi tombent les anges interdits.

L'air ralentit la chute.

Je soufflerai toujours des mots à ton oreille."

Si vous souhaitez vous procurer "Les enfants masqués", de Thibault Marthouret, qui est vendu au prix de 15 €, rendez-vous sur le site de son éditeur : https://www.abordo.fr/livres/enfants.html

dimanche 4 juin 2023

"Poème loin de San Francisco", de Fabrice Marzuolo

 


Sous-titré "Poèmes même pour ceux qui n'aiment pas la poésie", "Poème loin de San Francisco", de Fabrice Marzuolo, se situe effectivement assez loin de San Francisco.

Au moins le lecteur est prévenu. San Francisco, ici, c'est un fantasme de réussite, le nouveau monde contre l'ancien qui l'emporte toujours, même quand on vit aux États-Unis. Le monde de la mort, de l'ennui, du temps qui passe, mais aussi de l'inégalité (en richesses, notamment) qui existe entre les hommes. Bref, ce monde de l'injustice. La réalité, donc, à la place du rêve.

Autant vous dire : dans ces poèmes, l'auteur ne vous berce pas d'illusions. Certains lecteurs n'aiment pas ce genre-là. Moi si. D'ailleurs, parfois, il y a des successions de négations qui finissent par faire une affirmation. 

Les poèmes de Fabrice Marzuolo sont aisément reconnaissables au fait que dans les premiers vers, ils donnent quelque chose qu'ils retirent dans les vers suivants. Toujours cette addition suivie de soustraction faisant qu'à l'arrivée on arrive à un résultat nul. De ce fait, le poème semble toujours se tenir dans un fragile équilibre, celui du malaise générateur de poésie.

Extrait de "Poème loin de San Francisco", de Fabrice Marzuolo :

"Sous l'éternité la mort...

La mort elle doit penser
Que je me crois éternel
Alors elle se rappelle à moi
Des douleurs par ci par là
Des pincements inquiétants
Diverses courbatures
Elle s'imagine quoi
Pour se donner tant de mal
Que je vais l'oublier
Sa tête de mort
Je l'ai vue
Avant que mes yeux
La vissent
J'ai poussé autour
De son squelette
Comme la mousse
Sur les vieilles pierres

Vivre c'est s'enrouler 
Autour d'elle"

Si vous souhaitez vous procurer "Poème loin de San Francisco", de Fabrice Marzuolo, qui est vendu au prix de 5 €, contact : fabrice.marzuolo@wanadoo.fr

lundi 22 mai 2023

"Construire", de Clara Regy

 
Publié par les Editions Rhubarbe, avec "Construire", Clara Regy nous donne à lire un texte assez énigmatique.

En effet, si son dessein apparent est défini dès la deuxième page du livre - "qui est ton père " - c'est, semble-t-il, pour mieux perdre le lecteur ensuite, d'autant plus que : "Il n'y a pas de vérité".

Pourtant, la question (ou l'affirmation ?) de "Construire" revient plusieurs fois en écho : "qui est ton père ". Plusieurs fragments de poèmes sont également repris comme autant de refrains. 
Dans certains poèmes, d'ailleurs, des indices nous sont donnés sur qui peut être le père.
Cependant, au fil des deux parties composant le recueil, sans autre lien apparent que leur chiffre, se mêlent à ces évocations du père l'observation d'autres personnes, ainsi que des esquisses d'autoportrait, réel ou décalé, allez savoir car : "je raconte des histoires".

Ainsi, dans ces histoires de filiation mystérieuses, les rôles finissent par se brouiller, on ne sait plus qui est le parent et qui est l'enfant, tant la chaîne se perpétue.
Se pose aussi la question de savoir à quoi le verbe "construire" s'applique-t-il. Personnellement, je pense spontanément à une cabane.
Mais là, non, il s'agit bien de construire "la vie de l'autre".
Paradoxalement, en remontant le temps, l'autrice semblerait donc construire la vie de ceux qui l'ont amenée au monde. Avec ce dessein, la liberté semble plus infinie qu'il n'y paraît.

Extrait de "Construire", de Clara Regy :

"qui est ton père

- il raconte nager dans les eaux souillées d'un étang
où les vaches buvaient
bosphore enlacé sous les branches du saule
- il raconte les repas lentilles cailloux pas de
viande
- les grenouilles éclatées les vipères décapitées
- il raconte la petite guerre des enfants

l'enfant ne parle pas des baisers
des dimanches solitaires au château
des religieuses et leur corps de visage et de mains
l'enfant ne parle pas des baisers"

La couverture est une linogravure de Frédérique Germanaud.

Si vous souhaitez vous procurer "Construire", de Clara Regy, qui est vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.editions-rhubarbe.com/construire.htm

"Familles sur table", d'Aline Recoura et Virginie Séba

 

Publié par les Editions "L'Ire de l'Ours", "Familles sur table" est un recueil de poèmes en vers, résolument réaliste, écrit en duo par Aline Recoura et Virginie Séba, et joliment illustré par Karine Fellous.

Ah ! Les familles ! Il faut bien qu'elles existent, mais elles sont loin d'être parfaites et la plupart du temps, on les traîne toute sa vie.
Je ne peux m'empêcher de remercier les deux autrices pour leur lucidité sur ce point tabou des familles.
Bien entendu, il n'est pas dit que l'amour est absent de tous les rapports familiaux, mais il est souvent mal placé, mal tourné, et pour pas mal de personnes, aimer signifie aimer quelqu'un à sa ressemblance, petite condition qui ne devrait pas exister.

Ce recueil est axé sur deux thèmes essentiels qui le traversent. Outre les antagonismes liés aux personnalités des familles, à leur histoire aussi, le thème du repas est décliné sous différentes versions. Le fait de manger prend dans le domaine familial une importance  qui peut sembler tourner au ridicule à la longue. C'est une métaphore de l'amour surdosé.
Et au milieu de ce combat de gé[n]ants, les autrices doutent...

Extraits de "Familles sur table" : "J'ai grossi grossi grossi", de Virgine Séba :

"J'ai grossi grossi grossi
Je ne rentre plus dans mes affaires
C'est la faute à l'hiver !

J'ai mangé mangé mangé
Pour me réconforter
Et j'ai engrangé engrangé
Graisses molletonnées
Pour un épais manteau
Me faire au très grand froid !

J'ai mangé mangé mangé
Pour parer à tout effroi
Le froid de l'hiver
Qui vous fait devenir pierre
Le froid de l'hiver
Qui à 17 heures
Coupe la lumière
Le froid de l'hiver
Où chaque minute
Devient grande lutte !

On y avait cru pourtant…
Cru qu'on tiendrait jusqu'au bout
Sans faiblir chaque jour mis bout à bout
Que tout l'hiver on tiendrait le coup
Sans faiblir bien haut les cœurs
On s'était pourtant bien fixé
Le moral au beau fixe garder
De toute ripaille se préserver
Pour paisiblement
Ligne conserver
On s'était pourtant bien fixé
Chaque jour après l'autre
Tenir ferme la barre
Et vers le printemps
Filer dare-dare !"

Puis "C'est déjà plus que la moitié", d'Aline Recoura :

"C'est déjà plus que la moitié
je pensais pas que
ça irait si vite
je pensais pas que
finalement ça irait
je peux pas dire que
les 40 premières années
de ma vie
c'était une partie de plaisir
j'ai eu peur de presque de tout
de réussir à rien
de craquer du jour au lendemain
toujours sur un fil
et finalement
c'est passé
il reste mon fils à grandir encore
mais
il a appris à lire
il a passé le primaire
il a presque passé le collège
j'ai peur pour son stage
quand il part en vélo chaque matin
et d'autres peurs
mais j'ai plus trop peur pour moi
rien qu'en l'écrivant
je me demande si je n'ai pas tort

Je me suis forcée
à être adaptée
à travailler
je pensais pas
que ça passerait
et que même
je tiendrai
aussi longtemps
dans un métier"

Si vous souhaitez vous procurer "Familles sur table", d'Aline Recoura et Virginie Séba, qui est vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://www.liredelours.com/

jeudi 18 mai 2023

"Mes nuits au jour le jour", de Werner Lambersy

 


Publié par les Éditions La Chouette Imprévue, "Mes nuits au jour le jour", de Werner Lambersy est un recueil de poèmes publié à titre posthume, puisque son auteur est mort en 2021.

Il s'agit là des derniers poèmes, ou presque, écrits par Werner Lambersy (en 2020).

Ces courts poèmes en vers libres, regroupés ici dans ce fort volume de plus de 150 pages, ne se focalisent pas sur le soir d'une vie, comme on aurait pu le croire, s'agissant d'un "journal de nuit". Ils regardent plus loin, parlent de rien, sinon de tout, c'est à dire de la vieillesse, de la guerre toujours présente dans ce monde, mais aussi et surtout de l'amour, du désir et des saisons, de la permanence de la vie, malgré la mort qui rôde.

La forme des poèmes de Werner Lambersy est à elle seule un mystère.
D'allure à peu près régulière, dans cette alternance de vers plus ou moins courts, ils donnent l'impression de s'être posés sur la page naturellement.
Et plusieurs de ces poèmes m'ont figé dans leur désarmante simplicité, comme si la poésie s'en était enfuie en catimini. Sauf que non, justement : elle est toujours là !

Extrait de "Mes nuits au jour le jour", de Werner Lambersy :

"La lumière voyage seule
Sans bagages
D'ombres ni de solitude

Elle s'appuie
Sur des colonnes debout
Au sommet

Des marches en marbre
Ou de nuages

Et personne ne sait où elle
Se perd

Grâce à elle
Nous avons goûté à la vie
Et savouré
La liberté d'aller plus loin

Ce qu'aucun dieu
Ni aucun homme ne peut
Nous reprendre

Pas plus
Que l'obstacle dérisoire de
La mort"

La préface de "Mes nuits au jour le jour", de Werner Lambersy est de Patricia Castex Menier. La photographie de couverture est de Jean Pol Stercq. Les autres illustrations (des pages intérieures) sont de Brigitte Desserre Bresson.

Si vous souhaitez vous procurer "Mes nuits au jour le jour", de Werner Lambersy, qui est vendu au prix de 14 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://www.lachouetteimprevue.com/product-page/mes-nuits-au-jour-le-jour

mardi 16 mai 2023

"Images d'archives", de Jean-Jacques Nuel

 


Publié par les Éditions du Petit Pavé, dans sa collection "Le Semainier", "Images d'archives", de Jean-Jacques Nuel, est un recueil de poèmes en vers libres.

Pour le lecteur de ces courts poèmes successifs, il y a du mouvement dans ces textes, mais derrière l'apparence des déplacements dans l'espace, affleure surtout le passage du temps.
Ainsi, au fil de ce road-movie ordinaire, la plupart du temps urbain, si les endroits traversés paraissent bien anonymes, il n'en demeure pas moins qu'ils sont riches en souvenirs, maigre consolation peut-être…

Le style de Jean-Jacques Nuel est en correspondance, si je puis dire, avec les lieux décrits. il est neutre. D'ailleurs, les nombres, les dates ou durées y sont écrits en chiffres, dans un souci de précision non dissimulé. 

Pourtant, pourtant, cette neutralité, qui fait parfois passer ces vers pour des phrases, ne cache pas une prégnante nostalgie. Le titre, lui aussi, semble renvoyer à un autre temps, celui des (vieux) films en noir et blanc. Le cinéma du siècle d'avant que j'aime aussi revoir, dans ses vérités sobres et cruelles à la fois.

Extrait de "Images d'archives", de Jean-Jacques Nuel :

"Un soir d'octobre dans un bar
un mec encore plus noir
que moi pleurait sur mon épaule
disant je n'ai rien choisi
c'est comme si un taxi
m'avait embarqué à la naissance
me conduisant ci me conduisant là
sans que j'aie rien demandé
tandis que le compteur qui tourne
atteint une somme à 7 chiffres
que je ne pourrai jamais payer
et la course n'est pas finie
il m'attend à la sortie
j'aurai passé ma vie entière
sur la banquette arrière"

L'illustration de couverture est de Nicole Vidal-Nuel.

Si vous souhaitez vous procurer "Images d'archives", de Jean-Jacques Nuel, qui est vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://www.petitpave.fr/livre/images-archives/

"Excursions poétiques", de Marie-Anne Bruch

 


Publié par Z4éditions, "Excursions poétiques", de Marie-Anne Bruch est une suite de textes en prose, inspirés par des stations assises de l'autrice, en terrasses ou dans des parcs parisiens, entre mai 2022 et février 2023.

A priori, ce livre passe pour un guide touristique, ce qu'il n'est pas effectivement, et bien que les endroits dont il est question sont précisément nommés. En effet, même si Marie-Anne Bruch décrit l'ambiance des différents lieux fréquentés, c'est à dire surtout le style des gens qui le traversent ou y demeurent, elle ne s'arrête pas à cette apparence.

Plus particulièrement, la plupart de ces endroits sont associés à des moments de sa vie. Dès lors, chacun d'entre eux opère comme un miroir. Et c'est justement ce qui m'e plu dans ces "Excursions poétiques". En se souvenant de son passage parmi ces endroits déjà retrouvés, l'autrice se revoit dans le passé et mesure le passage du temps effectué depuis. D'ailleurs, si le temps qui passe peut sembler une chose triste, ici, ce n'est pas le cas. 
Car avec le temps, Marie-Anne Bruch semble être plus heureuse (elle n'est pas la seule comme ça). En tout cas, elle a pris du recul par rapport à ses visions du passé. C'est un peu plus qu'un lot de consolation. Il s'agit de la victoire de l'aujourd'hui remportée sur l'hier.

Extrait de ces "Excursions poétiques", de Marie-Anne Bruch : 

"Square Émile Chautemps - Métro Réaumur-Sébastopol 3e arrondissement - Lundi 31 octobre 2022 à 10 h 30

    Vingt-trois ans que je ne fréquente plus ce quartier et je me suis perdue en venant, tâtonnant de bus en bus et voyant les points de repère se transformer en points de déroute, à mon grand étonnement. C'est à peine si je me souvenais de l'existence de ce square qui se trouve pourtant juste en face du grand portique des Arts et Métiers, conservatoire où je fis deux longues années d'études. Un petit bout de verdure devait vaguement traîner dans un coin de ma mémoire mais je ne sais pas trop où il s'était niché. Le soleil d'automne me surprend par sa douce blondeur et c'est la première fois que je vois ces rues et ces façades méticuleusement sculptées, sous une clarté si diaphane - moi qui fis ces études en cours du soir et qui ne me souvenais que d'amphis électriques, blafards et cafardeux, et de boulevards hachurés de plaques de ténèbres et de dégoulinures de phares.
   Dans ce jardin, aujourd'hui, ce sont des dames âgées, attroupées et partageant même origine langagière - ni chinoise ni japonaise - qui se cherchent des noises et entrecroisent de tonkinoises taquineries, d'un banc à l'autre, comme en un marché improvisé où l'on récuse l'âpreté du poisson séché et la fraîcheur du liseron d'eau.
   Je m'aperçois que le CNAM est un élégant bâtiment, de style classique, plein de majesté et visiblement restauré à grands frais, couleur beurre frais, mais, autrefois, jamais de telles considérations esthétiques ne m'auraient effleurée. Car c'était à mes yeux un lieu de peine et de turbin où mon front concentré et poussif se fronçait sous les poussées divergentes de l'architecture des machines et du calcul de la probabilité que je fiche le camp de ce cursus pénible pour aller poétiser ailleurs.
    Dans cet auguste endroit, qui donna un second souffle à beaucoup d'égarés, de fourvoyés et de mal-partis, je m'efforçais de marcher dans les chaussures de quelqu'un d'autre, en supposant à tort que la brillance de leur vernis me rendrait tolérable l'inconfort de leur pointure.
    Comme je sors du square, mes yeux ne croisent plus que de pâles carnations et des cheveux platement raides, figures européennes flânant tout le long de la rue Saint-Martin, et je songe que le quartier a décidément beaucoup changé depuis mes très stressantes et très effervescentes soirées d'études."

La couverture est une peinture de Robert Delaunay : Tour Eiffel (1925).

Si vous souhaitez vous procurer "Excursions poétiques", de Marie-Anne Bruch, qui est vendu au prix de 14 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://z4editions.fr/product/excursions-poetiques/