dimanche 17 mars 2013

"Le murmure des nuages", de Thierry Radière


"Le murmure des nuages" n'est pas tout à fait un texte comme les autres, puisque consacré à une maladie, la mucoviscidose, et qui plus est, à la maladie qui touche la petite fille de l'auteur.
Le lecteur comprendra dès lors le caractère personnel de ce "murmure des nuages". Personnel mais pas uniquement, car bel et bien écrit pour les autres et par un auteur, par ailleurs, de poèmes étonnants, au style très personnel.
Ainsi, ce qui m'a plu dans ce "murmure", c'est son caractère à la fois précis et onirique. Deux qualités en apparence opposées, alors que pas du tout ici. En ce sens, "Le murmure des nuages", c'est une leçon d'équilibre parfaitement réussie.
Il s'agit au départ de la description d'une séance d'inhalation d'air neuf, la mucoviscidose étant une maladie respiratoire. Mais cela va beaucoup plus loin. Car cet handicap, qui empêche d'avoir une vie normale et qui, bien entendu, bouleverse aussi la vie quotidienne des parents, se révèle être, au delà de la douleur, une source de sensations nouvelles, de construction d'un nouvel imaginaire, quelque chose qui ne pourra jamais être repris à ses trois protagonistes.
En plus d'être émouvant, "Le murmure des nuages" est un texte plein d'espoir, de confiance, malgré toutes les déceptions, dans les avancées des progrès de la médecine, de ceux qui la font avancer dans l'ombre.
Je précise que la moitié des droits d'auteur de Thierry Radière est reversée à l'association "Vaincre la Mucoviscidose".
"Le murmure des nuages" est téléchargeable en fichier version PDF au prix de 3,49 €, en vous connectant au site des éditions Emoticourt, 24-28 rue de la Pépinière 75008 PARIS, http://www.emoticourt.fr/
Un petit extrait pour la route :
 
"On croirait que l'on habite dans un bateau dit souvent ta mère, mais toi ça ne te fait ni chaud ni froid. J'aime quand elle compare notre maison à un bateau, maman. Pourtant j'ai le mal de mer, mais en imagination j'ai le bien de l'océan. Tu vois, Chérie, on ne peut pas toujours être catégorique. Comme tous ces médecins avec leurs statistiques, je les écoute sans trop y croire. Ce serait trop simple si l'on pouvait tout expliquer en se référant à cette science pas du tout exacte. Leurs pourcentages et leurs chiffres sont d'autres nuages que je n'aime pas voir planer au-dessus de nous. Fermons les yeux et laissons-nous aller, le voyage va être spécial, hein Chérie ?"

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