lundi 17 juin 2013

"Si peu tout", de Vincent Motard-Avargues


Je notule - c'est un joli mot hein ? - avec un peu de retard, ce recueil de Vincent Motard-Avargues, mais la poésie ne se démode guère, alors on peut y aller !...

"Si peu, tout" regroupe des courts poèmes avec des vers courts, dont l'un au moins en général est posé un peu à l'écart sur la page.

Sont décrits ici quelques moments de vie saisis à l'irruption du soleil.

Et je trouve que l'auteur restitue très bien, la forme concise aidant, cette irruption, qui est synonyme, non pas seulement d'un éblouissement visuel, mais également d'une sorte d'illumination, voire de dérèglement de tous les sens corporels, par exemple une sensation de chaleur intense.

Et de cette illumination au vide, il n'y a qu'un pas. D'abord visuellement, puisque les choses éblouissantes apparaissent comme posées au milieu de nulle part (ce vide aussi dans la page). L'inaction causée par la chaleur, ou tout simplement parce que le beau temps incite à des vacances bien méritées, peuvent aussi causer cette sensation de vide.

Et c'est ainsi que le "si peu" devient "tout".

Par exemple, ce poème :


"Où

regarder


je ne vois rien


j'aimerais

terre d'ombres et

de bruits


nuit

océan


vent qui fouette

le statu quo


écume et ressac

à admirer aveugle"


Pour en savoir sur "Si peu, tout", de Vincent Motard-Avargues, recueil publié aux Editions Eclats d'encre et vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site des éditions : http://www.eclatsdencre.com/

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