Publié par "L'invisible éditrice", ce "Prix Con-Court universel", de Denis Parmain, est un livre qui n'a pas l'air de se prendre trop au sérieux (quoique son bandeau est bien réel).
C'est rare en poésie, les livres qui ne se prennent pas trop au sérieux. Bien sûr, aucun poète ne se prétend sérieux, sauf les moins modestes, mais dans les faits, c'est moins vrai.
Vous me direz ? Ce n'est pas parce que ce livre est "Prix Con-Court universel" qu'il n'est pas sérieux. Peut-être, après tout...
En tout cas, placé sous le patronage explicite de Jean L'Anselme, l'auteur des "Poèmes cons", ce livre en reprend les ingrédients.
J'ai apprécié sa lecture pour deux raisons essentielles :
- le bordel calculé qui y règne et qui ressemble plutôt aux différents tableaux d'une pièce de théâtre, quand on ne sait pas quand est-ce que le livre qui nous est présenté va démarrer et alors que finalement, il a déjà démarré;
- les aphorismes qui le composent, dont une bonne partie m'a amusé. Bref, à l'arrivée, un menu plutôt copieux.
Par exemple :
"Évidence dominicale.
Si l'on voit l'homme le dimanche matin aller chercher le pain c'est d'une part pour la boulangère et d'autre part parce que le troquet est sur le chemin."
***
"La retraite.
"Rien faire et ne rien faire d'autre", a déclaré un retraité par cette parole entendue dans le train. En y réfléchissant bien, j'ai fini par me gratter la tête comme avec les Pensées de Pascal… et je me suis dit : Vivement la retraite."
***
"Évidence vitale.
Faut surtout pas se mettre mortel en tête on y passera bien un jour.
Après la vidéo, la vie des bas."
Après la vidéo, la vie des bas."
Si vous souhaitez vous procurer ce "Prix Con-Court universel", de Denis Parmain, le prix de vente du livre est libre. Contact : poetarbrut@yahoo.fr
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