Ces
courts poèmes en vers également courts de Sylvain Guillaumet, regroupés sous le
titre de "A l'aurore de nos mains" (et publiés par les éditions
Henry) se succèdent les uns des autres au fil des pages, sans que l'unité
thématique soit ressentie comme une nécessité.
Je
signale au passage que le poézine "Traction-brabant" en a publié
quelques uns dans son numéro 64, dernier sorti à ce jour.
Dans ce
cycle de poèmes, l'auteur cultive le sens du détail, mais aussi de l'insolite
et de la rupture de ton, d'où naît la poésie.
Il y a
comme des échardes, des arêtes au détour de ces vers concentrés.
Les
images poétiques se font à la fois visuelles et auditives, ce qui est plus rare
:
"Que
de soleil sur les murs blancs
que de
nuit dans tes yeux
où
frappe
frappe
frappe
ce volet
contre
la pierre de la vieille maison".
Sylvain
Guillaumet parle des choses qui l'entourent comme s'il allait s'en saisir,
comme on se saisit de la vie, en début de journée. C'est ce qui me semble
exprimé dans le titre du livre : "A l'aurore de nos mains".
Et
surtout, les images les plus belles se goûtent sans analyse :
"Rouge
du noir de tes yeux
le sang
du jour
que je
buvais à chaudes gorgées
dans le
verre de nos mains".
Pour en
savoir plus ou commander "A l'aurore de nos mains", vendu au prix de
8 €, (la couverture du livre est d'isabelle Clément), rendez-vous sur le site
de l'éditeur : http://www.editionshenry.com/
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