Une fois n'est pas coutume. Pour une fois, c'est un peintre qui
écrit de la poésie. Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas d'un poète qui
utilise des images visuelles. Pour moi, il y a une différence de taille dans le
résultat obtenu.
Ce recueil dégage une joie de vivre qui n'est pas feinte, assagie.
C'est qu'à travers les choses décrites, perce avant tout la lumière.
Il y a dans ces poèmes l'œuvre d'un magicien, au sens trivial du
terme. Le lecteur sent que ce qui est décrit ne préexiste pas au pinceau du
peintre. Les visuels sortent des mots comme la peinture d'un pinceau.
Mes préférences vont assez nettement aux deux premières parties de
recueil intitulées "Je" (l'invention d'un monde ci-dessus
décrit) et "Je est" (récit voyeur à la plage).
Dans la dernière partie, "Je est un peintre", vous
avez tout de même la possibilité de vous amuser en comptant le nombre de fois
que le verbe peindre est employé dans la suite des 5 poèmes rimés. C'est
bien sûr volontaire de la part de l'auteur et cela semble faire partie
d'un jeu auquel Jacques Cauda nous incite à participer.
Un poème pour la route :
"Je peins des fleurs
aux diresde ma bouche
Je peins des bêtes
en témoignage
Je peins des femmes
en tireur armé
En tout cela
je peins
jusqu'au saccage
le modèle
tombé
dans le noir
de mes mains
En tout cela
je me réjouis"
Pour vous procurer "Je est un peintre" (vendu au prix de
11,90 €), allez rendre visite au site de l'éditeur http://www.jacquesflament-editions.com, ou contactez l'auteur : caudajacques@yahoo.fr
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