Ce qui
m'a étonné d'emblée dans ce livre, c'est sa forme. Intitulé "roman",
"Passeport pour le Galawa" ressemble en apparence davantage à une
pièce de théâtre. En effet, il ne lui manque plus que des indications
scéniques, en plus des noms de personnages et du lieu qui sont mentionnés dans
chacune de ses saynètes.
En
réalité, il s'agit plus exactement d'un roman écrit sous forme de dialogues, ce
qui a pour conséquence de le rendre plus vivant qu'un récit ordinaire.
D'ailleurs,
l'objet de ce livre n'est pas de raconter une histoire, mais de reproduire
l'ambiance des arbres à palabres, ce lieu traditionnel où sont débattus, sous
un arbre, les "problèmes" d'un village.
Car
l'action du roman se déroule dans l'archipel des Comores et ses personnages ne
font que parler beaucoup et souvent avec humour, en français, en comorien et
même parfois en anglais, du moins au Galawa, cet hôtel de luxe dans lequel
Silalé, le héros principal, vient d'être embauché comme serveur.
De ce
"Passeport pour le Galawa", se détache finalement davantage le
personnage du Poète, qui multiplie les envolées verbales, et n'éprouve pas
(apparemment) le besoin d'écrire des poèmes.
Avec ce
roman, j'ai l'impression que son auteur, Fred Bonnet, aspire à ce que le
lecteur redécouvre un autre lyrisme que celui pratiqué en métropole, purement
écrit, et (trop) intellectuel.
Cela ne
nous ferait pas de mal effectivement...
Pour en
savoir plus sur "Passeport pour le Galawa", publié dans la collection
"Lettres de l'océan indien" de l'Harmattan et vendu au prix de 11,50
€, allez jeter un coup d'oeil sur le site de l'éditeur : http://www.harmattan.com/
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