lundi 6 mars 2017

"Peu importe", de Jean-Marc Proust


Parmi les textes que j'ai lus de Jean-Proust, ce sont ses aphorismes que, sans détours, je préfère, moi qui ne suis pas pourtant un amateur du très court poétique.

En voici une petite série qui vient d'être publiée par « la Porte ».

J'y retrouve le ton coupant, sans concession, qui donne sa force à ces fragments de pensée. L'important aussi est de ne pas être complaisant avec soi-même. On peut compter sur l'auteur pour ça.

Par exemple :

« Mon désespoir est complaisant et puant.
Il est celui du ventre plein ».

Ou bien :

« Mieux aurait valu que je n'essaie pas ».

Ou bien encore :

« Dès que je m'approche de mon côté
appollinien comme Icare je retombe. »

Du coup, le lecteur est surpris quand il lit, telle une éclaircie au milieu d'un temps pluvieux, ceci :

« Ce qui me rend le plus profondément heureux,
c'est l'espoir des autres. »

Ouf ! On peut dire merci à Jean-Marc Proust, qui contrebalance ainsi l'effet continu d'une misanthropie célinienne !

Pour en savoir plus sur « Peu importe », de Jean-Marc Proust, qui est vendu au prix de 4 €, vous pouvez écrire à son éditeur, Yves Perrine, à l'adresse suivante : 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.

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