"On se regarde crever", ça c'est du titre : et c'est vrai, en plus !
Avec ce recueil de poèmes écrits entre 1995 et 1996, Robert Roman, des éditions du Contentieux, continue la publication des inédits (en recueils) de Pascal Ulrich, disparu en 2009.
Pour le fan que je suis, "On se regarde crever" se doit d'exister.
Tout au plus regretterai-je que certains poèmes me semblent moins nécessaires que d'autres, sans doute ceux dans lesquels existent le plus de références (littéraires ou musicales).
En tout cas, même ces références ont le mérite d'attirer l'attention du lecteur sur des auteurs un peu oubliés, comme Gaston Criel.
Il faut dire aussi que Pascal Ulrich écrivait très vite - ça se sent - et je trouve que c'est une bonne chose, car nous avons là des instantanés de vie noire, mais de vie quand même, qui sont très efficaces.
Extrait de "On se regarde crever", de Pascal Ulrich :
"Tatouée sur la joue gauche
la difficulté de causer
ça représente un point d'interrogation
sur fond bleu ciel
j'ai bien envie de hurler
qu'être sans cesse à la page du muet
indispose ma révolte
et mes dispositions à l'accélération
le rêve le rêve
après ça la débâcle
coup de colt dans les nuages
- hé t'as vu
Une hirondelle en sang !
Arrache toutes les foutaises de ton cœur
Casse la porte
Saute par la baie"
Les illustrations des pages intérieures sont de Pascal Ulrich, ainsi que ses yeux, sur la couverture...
Si vous souhaitez en savoir plus sur "On se regarde crever", de Pascal Ulrich, qui est vendu au prix de 10 €, contact auprès de l'éditeur, Robert Roman : romanrobert60@gmail.com