Deuxième recueil de Gabriel Zimmermann à être édité par les Éditions Tarabuste, cette fois-ci dans la collection "DOUTE B.A.T." (un premier recueil, "La soif et le sillon", est paru en juin 2017 dans la collection "Anthologie"), "Depuis la cendre" rend hommage à un ami du poète, mort du cancer.
Si les livres consacrés à des disparus sont légion en poésie, j'ai été touché par cet hommage là, qui sort du cocon familial et évoque quelqu'un de mort vraiment trop tôt.
J'ai été plus particulièrement touché par le fait qu'à travers ces pages, l'auteur cherche désespérément les traces du disparu à travers l'existant, alors que ne restent plus de l'ami que ses cendres. Traces, objets, signes d'une quelconque présence, son d'une voix perdu.
Ces quelques choses me préoccupent aussi beaucoup. Et je ne suis certainement pas le seul à être dans ce cas-là.
Bien sûr, je salue la justesse de ton de ces poèmes (avec une préférence nette pour les textes les plus longs, même s'ils restent courts, par rapport aux séquences de deux ou trois vers - mais la brièveté n'a jamais été mon fort !) : le ni trop, ni pas assez, avec une gravité et une dignité non feintes.
Extrait de "Depuis la cendre", de Gabriel Zimmermann :
"En Égypte
Ils sculptaient pour leurs morts des statuettes
Qu'ils peignaient en noir et bleu :
Était-ce une étrenne
Pour les dieux, ces ouchebtis
Ou jouets pour un au-delà moins âpre ?
Des femmes,
Le plus souvent, au visage doux,
Nattées, gainées, qu'ils déposaient
Dans la tombe avant le séjour
Où lune et soleil
Ne se succèdent plus.
Mais lui, dans son sommeil,
Aucun objet ne l'accompagne
On l'a laissé nu
Pour partir, pas même une fleur
Sur sa poitrine."
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Depuis la cendre", de Gabriel Zimmermann, qui est vendu au prix de 14 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.laboutiquedetarabuste.com/
"En Égypte
Ils sculptaient pour leurs morts des statuettes
Qu'ils peignaient en noir et bleu :
Était-ce une étrenne
Pour les dieux, ces ouchebtis
Ou jouets pour un au-delà moins âpre ?
Des femmes,
Le plus souvent, au visage doux,
Nattées, gainées, qu'ils déposaient
Dans la tombe avant le séjour
Où lune et soleil
Ne se succèdent plus.
Mais lui, dans son sommeil,
Aucun objet ne l'accompagne
On l'a laissé nu
Pour partir, pas même une fleur
Sur sa poitrine."
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Depuis la cendre", de Gabriel Zimmermann, qui est vendu au prix de 14 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.laboutiquedetarabuste.com/