Publié aux Éditions du Contentieux, sous-titré "Un poète à hauteur d'homme", "Gérard Lemaire", de Robert Roman, est un gros volume de 402 pages, consacré au poète, décédé en 2016.
Ce livre au contenu très riche, est renseigné par des photographies de l'auteur, les couvertures des nombreux livres ou revues dans lesquels il a été publié, plusieurs lettres et témoignages.
Et surtout, on y trouve un large éventail de poèmes, publiés en recueils ou revues.
Bien sûr, il ne peut s'agir que d'une sélection, comme s'en explique d'ailleurs l'éditeur.
En effet, il aurait été impossible de publier ici l'intégralité des 10000 (?) poèmes écrits par Gérard Lemaire, et encore moins toute sa correspondance. Et ce n'est pas forcément souhaitable, d'ailleurs.
Avec ce livre vendu au prix de 20 €, vous en aurez pour votre argent, tant nombre de poèmes y figurant sont d'une beauté limpide, comme il s'en rencontre rarement dans la production actuelle.
Il y a, dans ces textes, une véritable obsession de l'engagement envers les plus pauvres, et surtout la volonté de faire ressortir, coûte que coûte, la beauté humaine du peuple, au-delà de sa pauvreté, sans que cela soit une manière détournée de rabaisser les gens, sauf ceux qui gouvernent notre monde.
En témoigne d'ailleurs ce "Journal d'un chômeur", qui a "lancé" Gérard Lemaire et plus tard, par exemple, cette série de poèmes écrits pour Mumia Abu-Jamal, emprisonné depuis 1981 aux États-Unis.
Un exemple parmi d'autres des poèmes de Gérard Lemaire :
"Je sais où je veux aller
Mais je ne connais pas le chemin
Seulement avancer dans un désert
Peu à peu et pas à pas
Ma tranquillité pourtant est parfaite
Je subirai les sables de la sécheresse tant que je peux
Passant sur les ergs aux formes en fusion
Cette traversée ressemble si peu à ce que j'attendais
Ma gorge s'est emplie de pus
Mes jambes bien sûr tremblent et boitent dans les pierres
Le soleil ne tarit pas et il tombe sur mes épaules
Mon chemin cherche une quelconque verdure
Derrière le cyprès miroitant d'un poème
Cette aurore d'un jour veut me tendre les bras"
Un exemple parmi d'autres des poèmes de Gérard Lemaire :
"Je sais où je veux aller
Mais je ne connais pas le chemin
Seulement avancer dans un désert
Peu à peu et pas à pas
Ma tranquillité pourtant est parfaite
Je subirai les sables de la sécheresse tant que je peux
Passant sur les ergs aux formes en fusion
Cette traversée ressemble si peu à ce que j'attendais
Ma gorge s'est emplie de pus
Mes jambes bien sûr tremblent et boitent dans les pierres
Le soleil ne tarit pas et il tombe sur mes épaules
Mon chemin cherche une quelconque verdure
Derrière le cyprès miroitant d'un poème
Cette aurore d'un jour veut me tendre les bras"
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Gérard Lemaire", de Robert Roman, rendez-vous sur le blog de l'éditeur : https://lecontentieux.blogspot.com/