Quand je lis "Tercets du dimanche", de Thierry Radière (publié par les Éditions Gros Textes), c'est bizarre mais je lis plutôt "Tiercé du dimanche". Je ne pense pas que cela soit trop grave, d’autant plus que cette confession me semble éclairer en partie le contenu de ce livre.
En effet, cet ensemble de courts poèmes de trois vers - des tercets - est l'occasion de retourner au folklore des souvenirs d'une génération (celle des années soixante-dix), dont peut tout à fait faire partie le "tiercé du dimanche", mais aussi la messe, le film à la télé, la lessive, Starsky et Hutch. Tout un tas de choses bien ordinaires qui font que, malgré tout, les dimanches ne sont pas des jours comme les autres.
Ce sont, bien sûr, des moments de repos, mais aussi d'angoisse, le soir, si l'on embraye sur une nouvelle semaine de travail ou d'école.
Toutefois, il semble moins évident que les dimanches servent également à rêver d'autre chose.
Extrait de "Les tercets du dimanche", de Thierry Radière :
"On dirait qu'il y a dans la maison
dès que le générique retentit
une autre musique que chacun garde pour lui."
"A-t-on inventé ce jour
pour donner une pointe d'espoir à la vie
des travailleurs bien tranquilles ?"
"En un rien de temps
quelque chose se glisse dans les cœurs
et ne veut plus partir"
"Si proche les uns des autres
qu'un goût de malabar dans la bouche
colle au plafond le souvenir tel un mobile."
La photographie de couverture est de Cédric Merland.
Si vous souhaitez en savoir plus sur "Tercets du dimanche", de Thierry Radière, qui est vendu au prix de 6 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : https://sites.google.com/site/grostextes/