Lire
"Une femme à gros seins qui court un marathon", c'est forcément
passer un bon moment. Vous vous rendez compte : lire des textes poétiques et ne
pas s'ennuyer : c'est quand même incroyable ! Ne pas s'ennuyer et même souvent
bien rire !
Alors
ici, la poésie, ce qui n'est pas un problème pour moi (mais je le précise),
réside plutôt dans la situation mise en place par l'auteur (c'est bien souvent
ce qu'il observe d'ailleurs). De la poésie de situation, en quelque sorte,
comme on parle de comique de situation, et qui est également remplie d'humour.
Par
exemple, la situation de ses mouches qui se crashent sur une vitre trop clean,
bien que cela ne soit pas marrant pour elles. Ou celle de cette femme aux gros
seins qui court un marathon - qui donne le titre du recueil et son illustration
de couverture (de Sarah Dejeager).
Si
Eric Dejaeger, de manière générale, est assez attentif aux tenues légères,
puis-je être d'accord avec lui ? ça devrait être possible...
Un
ptit poème pour la route : "Gaffe aux déjections dans l'œil" :
"En
été
tard
le soir
quand
le ciel s'indigote
avant
de virer nuit
j'aime
rester
le
nez en l'air
à
voyeurer
les
éclairs noirs
des
pipistrelles."
En
fin de compte, c'est surtout l'amour de la liberté qui l'emporte. Et
d'ailleurs, pour l'aider dans son projet de vie, seriez-vous prêt à payer Eric
Dejaeger pour qu'il traduise en français les 200 poèmes inédits de Richard
Brautigan ?
Pour
les dons (le livre est vendu 10 €), vous pouvez écrire à l'éditeur (ça ne
s'invente pas pour "Une femme à gros seins qui court un marathon" :
il s'agit de Gros Textes : http://grostextes.over-blog.com/