« Des falaises » est le
premier recueil publié de Mélanie Leblanc. Et en plus, il est publié chez un éditeur important,
depuis pas mal années, dans notre paysage poétique, s'agissant de Cheyne
Editeur.
D'emblée, ce qui frappe le lecteur,
c'est la totale adéquation entre le sujet de ce texte (les falaises) et le
style de l'auteur, si je puis dire, bien tranché, bien campé, dans des vers
courts, voire très courts, de un ou deux mots, comme si des mots étaient pendus
au bord du vide.
Derrière l'apparence des
falaises, dans un aller-retour continuel entre elles et l’œil qui les regarde,
Mélanie Leblanc décrit ce qu'elles représentent en nous.
Ainsi, un va-et-vient s'opère
entre extérieur et intérieur.
Bien sûr, pour elle, les falaises
sont symboles de puissance, mais également de faiblesse, bref, comme un mélange
de ce qui peut résumer un être humain vivant, et aussi résumé de nos vies.
Dans ces poèmes, c'est souvent
cet instant de la rupture qui est reproduit, générateur à la fois de mort, mais
également de libération.
Extraits de « Des
falaises » :
« le corps des falaises
empreintes du temps
une couche de silex
pour chaque année noire »
***
« on appelle vivante la
falaise qui meurt
la belle la vraie
blanche car effondrée
beau de mourir tous les jours
un peu »
***
« peser de tout son poids
pour
enfin
s'envoler »
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