lundi 12 octobre 2015

"A l'aurore de nos mains", de Sylvain Guillaumet


Ces courts poèmes en vers également courts de Sylvain Guillaumet, regroupés sous le titre de "A l'aurore de nos mains" (et publiés par les éditions Henry) se succèdent les uns des autres au fil des pages, sans que l'unité thématique soit ressentie comme une nécessité.
Je signale au passage que le poézine "Traction-brabant" en a publié quelques uns dans son numéro 64, dernier sorti à ce jour.
Dans ce cycle de poèmes, l'auteur cultive le sens du détail, mais aussi de l'insolite et de la rupture de ton, d'où naît la poésie.
Il y a comme des échardes, des arêtes au détour de ces vers concentrés.
Les images poétiques se font à la fois visuelles et auditives, ce qui est plus rare : 

"Que de soleil sur les murs blancs
que de nuit dans tes yeux


frappe
frappe
frappe

ce volet
contre la pierre de la vieille maison".

Sylvain Guillaumet parle des choses qui l'entourent comme s'il allait s'en saisir, comme on se saisit de la vie, en début de journée. C'est ce qui me semble exprimé dans le titre du livre : "A l'aurore de nos mains".
Et surtout, les images les plus belles se goûtent sans analyse : 

"Rouge du noir de tes yeux

le sang du jour
que je buvais à chaudes gorgées

dans le verre de nos mains".


Pour en savoir plus ou commander "A l'aurore de nos mains", vendu au prix de 8 €, (la couverture du livre est d'isabelle Clément), rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.editionshenry.com/

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