Deuxième
recueil publié par Cédric Landri aux éditions de La Porte, "L'envolée des libellules"
constitue également le deuxième volet d'un cycle débuté avec le recueil
précédent, intitulé "Les échanges de libellules".
Alors
que "Les échanges de libellules" se situaient à l'intérieur du cocon
conjugal, "L'envolée des libellules" se passe à l'extérieur, le
premier poème, "Le cœur de papier..." formant à cet égard transition
avec la suite.
Il
s'agit donc là d'une randonnée à travers bois et champs, la libellule étant une
sorte de prétexte au mouvement.
Rien de
très original là-dedans me direz-vous : on ne compte plus les poèmes consacrés
à la nature.
Sauf
qu'ici, la nature n'est pas cette aquarelle statique qui met les animaux et les
végétaux à distance de l'homme. Elle vit effectivement. Voici à mes yeux la
principale originalité des poèmes de Cédric Landri qui donne l'impression de
tourner son documentaire naturel poétique.
Et si
l'auteur s'intéresse toujours au tout petit, sa focale s'est élargie, puisqu'il
lui arrive de parler des vaches, par exemple.
L'ambiance
des poèmes est résolument champêtre et optimiste, voire malicieuse et tendre,
ce qui là encore pourrait presque passer pour une provocation au regard de la
majorité de la poésie actuelle, je plaisante bien sûr.
Extraits
de "L'envolée des libellules" :
"De
feuille en feuille
au-dessus
des fleurs
roses
qui éclosent
la
rainette joue
à
saute-nénuphar
Elle ne
prend nul risque.
Tomber
au milieu des pétales
serait
comme chuter
sur la
laine d'un mouton.
Certains
moutons peuvent
se
révéler féroces.
Aussi
peu
que des
nénuphars en colère."
Et :
"Sais-tu
comment
atteindre
et palper
cueillir
et garder
un bout
de
l'arc-en-ciel
au loin
?
En
utilisant
des
ciseaux
à
couleurs et à rêves".
Pour
vous procurer "L'envolée des libellules", de Cédric Landri, vendu au
prix de 3,80 €, vous pouvez écrire à son éditeur, Yves Perrine, La Porte, 215
rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire