Le recueil de
ces poèmes et textes courts de Jacques Lucchesi, qui vient d'être publié par
les Editions du contentieux de Robert Roman, est d'abord un hommage à Pascal
Ulrich, poète, peintre et illustrateur mort en 2009, puisque le recueil lui est
dédié et que l'illustration de couverture est de Pascal Ulrich.
Pascal Ulrich,
il n'y a peut-être que 3 personnes au monde qui s'en préoccupent aujourd'hui,
Robert Roman, Jacques Lucchesi et votre serviteur. Mais, vous verrez, nous
aurons dans quelque temps l'occasion d'en reparler...
Pour en revenir
au recueil de Jacques Lucchesi, si le genre du poème court est très souvent
pratiqué, il est plus rare que ce soit pour évoquer notre monde
contemporain (avions, ordinateur, villes en général), comme ici.
La
particularité des poèmes de "Tout ce que la vie nous souffle" réside
également dans le fait qu'ils sont numérotés, ce qui gomme en partie leur
caractère trop littéraire. Marre d'entendre dire que les poètes sont des
rêveurs. Ils savent aussi compter !
Bon, des fois,
les poèmes font mouche, des fois moins. C'est le problème avec ce genre
d'écriture difficile à réussir complètement. Mais chacun peut y trouver sans
problème ses pépites. J'avoue pour ma part préférer les textes les plus
purement imagés à ceux qui contiennent une (a)moralité. Un de mes préférés, par
exemple : "Il y a toujours quelqu'un / La nuit, dans cette rue, / Qui
guette le moment / D'égorger le silence".
Mais plus
encore que dans "Tout ce que la vie nous souffle", j'ai trouvé de
l'originalité dans "Petites fables pour lecteurs pressés", deuxième
partie du recueil. Les courtes proses qui la composent présentent les mêmes
caractéristiques que les poèmes qui les précèdent. Mais ils racontent en plus
toujours des petites histoires, résumés de vies, de solitudes superposées, dont
le plus grand mérite est de ne pas baigner dans la satisfaction de leur sort,
d'être toujours en quête de quelque chose... Soit que leurs acteurs recherchent
le grand amour ("Speed dating"), soit qu'ils sont obsédés par une
baleine blanche ("Vieillesse des lutteurs")...
Enfin, pour
qualifier le style de Jacques Lucchesi, je dirai qu'il est concis et précis.
Même dans les textes courts, ça peut être utile !
Un exemple pour
la route :
"A force
de marcher en regardant le sol, je rencontre davantage les regards des chiens
que ceux des humains.
Si tu savais
comme leurs yeux sont doux et apaisants. Ils me reposent de toute cette
agitation autour de moi.
Parfois, il
m'arrive de caresser leur tête sans voir la main et le visage à l'autre bout de
la laisse" (Le dit de
Josiane).
Pour vous
procurer le recueil au prix de 6 €, vous pouvez écrire aux Editions du
contentieux, Robert Roman, 7 rue des Gardénias, 31100 Toulouse.
Sachez
également que Jacques Lucchesi est éditeur, pour en savoir sur ses textes et
publications, http://editionsduportdattache.over-blog.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire